Aéronautique : Airbus en négociation avec la compagnie AirMad

Aéronautique : Airbus en négociation avec la compagnie AirMad

La compagnie nationale Air Madagascar envisage actuellement d’acquérir de nouveaux aéronefs. Le Dr Kolo Roger a confirmé, hier, l’existence de tractations en cours à ce sujet. D’ailleurs, une mission d’Airbus Group s’est discrètement rendue à Antananarivo, il y a une dizaine de jours, pour relancer les négociations de vente avec la compagnie Air Madagascar, a révélé le journal en ligne, La Lettre de l’Océan Indien. Il y a quelques mois, les équipes commerciales de la division Airbus Civil Aircraft avaient planché sur un dossier d’acquisition de quatre A350, plus deux en option, par la compagnie malgache.
La partie malgache, pour sa part, n’envisage pas d’acquérir ce type d’aéronef et entend plutôt acheter des Airbus A-340, comme ceux actuellement exploités par la compagnie nationale. Or, les experts malgaches sont plutôt réticents sur l’aquisition d’un tel aéronef, le quadriréacteur qui reste pour le moment l’avion le plus gourmand en carburant. L’Airbus A-350, lui, est un bi-réacteur qui équivaut au Boeing 787 Dreamliner et le Boeing 777. D’ailleurs, les techniciens malgaches optent beaucoup plus sur l’acquisition d’appareils de marque Boeing.
Selon La Lettre de l’Océan Indien, les dirigeants malgaches qui ont rencontré les émissaires d’Airbus ont fait savoir que Madagascar pourrait avoir les moyens de cette acquisition. C’est ce qui a poussé Airbus à accepter la réalisation gratuite d’une étude des destinations que pourrait desservir Air Madagascar et de ses besoins en avions, tout en restant circonspect sur la capacité réelle de la compagnie aérienne et de l’Etat malgache à engager de telles dépenses. Le géant de l’aéronautique européenne Airbus est soucieux de protéger le marché potentiel que représente Air Madagascar pour ses avions et ne veut pas que la compagnie nationale malagache tombe dans les mains d’autres compagnies aériennes étrangères qui se fournissent beaucoup chez Boeing et qui viennent d’annuler de gros contrats d’achat d’A350.

Marc A.

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