Affaire “17 milliards” de la Jirama : Liberté provisoire pour les 7 prévenus

Affaire “17 milliards” de la Jirama : Liberté provisoire pour les 7 prévenus

Le problème de la Jirama est un long serpent de mer. Par deux fois, des employés ou des cadres de cette société ont été convoqués à la Chaîne pénale anti-corruption, et par deux fois, les prévenus ont bénéficié d’une liberté provisoire. Et pourtant, les faits sont têtus : la Jirama a été longtemps la vache à lait de certains privilégiés… 

Le dossier concernant l’exploitation de la centrale thermique CTA2 d’Ambohimanambola durant la Transition est actuellement en instruction auprès de la Chaîne Pénale Anti Corruption. Les 7 personnes impliquées ont été entendues hier par le parquet de la CPAC. D’anciens hauts responsables de la compagnie nationale de production et de distribution d’eau et d’électricité JIRAMA ont été convoqués dans cette affaire, tout comme d’anciens membres du Conseil d’Administration de la JIRAMA toujours.
L’affaire remonte en 2010 lorsqu’une société, implantée sur l’Île Maurice, avait réalisé des investissements sur ce site d’Ambohimanambola avec l’installation de 9 Groupes électrogènes, des constructions de bureaux, de hangar et de la clôture de l’enceinte. Le contrat de cette société n’a pas été renouvelé par la JIRAMA, ce qui a contraint cette société mauricienne de plier bagage. Une offre de rachat des groupes a été émise et acceptée par le responsable de cette société qui pensait que l’acquéreur serait l’État Malagasy. En 2012, ces groupes ont de nouveau été acheminés, puis réinstallés à Ambohimanambola et l’exploitation et la maintenance ont été assurées par les employés de la JIRAMA.
L’exploitation proprement dite n’a réellement démarré qu’en Juillet 2013, nous a-t-on confié et en 2014 une autre société, cette fois Malagasy est apparue pour conclure un contrat avec la JIRAMA. 3,750 milliards d’Ariary, soit près de 18 Milliards de FMG, ont été déboursés à titre de paiement des frais de location des groupes, de 2012 à 2013.
Mais il s’est avéré, par la suite, que la JIRAMA n’avait jamais contracté aucune mise en exploitation du site d’Ambohimanambola. En fait, les paiements transitaient par la société malagasy qui est cette fois une société unipersonnelle et faisant partie d’un groupe de sociétés renommées du pays, appartenant à un homme d’affaires, proche du régime de Transition de l’époque.
Des soupçons de prestations fictives ont pesé sur cette série de manœuvres financières. Les enquêteurs ont estimé impérative l’émission d’un appel d’offres et une série de consultations dans l’attribution du marché de l’exploitation du site d’Ambohi- manambola.
La question se pose si les responsables de la JIRAMA étaient victimes de pressions politiques de l’époque ? En tout cas, le dossier n’est pas encore clos. Les 7 personnes, auditionnées hier, ont été relâchées avant la tenue du procès.

Marc A.

Imprimer Imprimer

 

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.