Affaire Antsakabary : “Un crime contre la population civile”, selon Arlette Ramaroson

Affaire Antsakabary : “Un crime contre la population civile”, selon Arlette Ramaroson

L’affaire Antsakabary est toujours d’actualité et retient l’attention non seulement de la population malgache toute entière, mais également des associations et groupements divers, associés aux droits de l’homme. Les réactions fusent de partout.

L’ancienne juge internationale Arlette Ramaroson, présidente de la plateforme «Vovonana mampiray», qualifie l’acte commis par des policiers à Antsakabary, du District de Befandriana-Nord de «crime contre la population civile» et de «véritable barbarie». Ce fut lors de la conférence de presse qu’elle a donnée hier, au centre social Arrupe, de l’ECAR Faravohitra. Elle a comparé ce dossier à celui du «génocide de Rwanda, à petite échelle».
La «Vovonana mampiray» a dénoncé les exactions et les violences des policiers dans les villages d’Antsakabary. Elle estime qu’il s’agit d’une forme de vengeance pour la mort des deux agents de la Police, victimes de justice populaire. Outre les églises et les écoles, 487 habitations ont été incendiées dans 6 villages de cette localité.
L’acte commis par les policiers à Antsakabary a fait un mort et des innocentes victimes de torture. Ces crimes peuvent-ils être jugés devant la Cour Pénale Internationale? Oui et non, d’après les explications d’Arlette Ramaroson en ces propos : «la question se pose. Une quarantaine de policiers se trouvaient sur les lieux saccagés et incendiés. La moindre des choses est de les interroger. L’enquête avance à petits pas. Le gouvernement devait réagir au moment des faits. Cela va faire une affaire d’impunité et ce sera à ce stade que devra intervenir la Cour Pénale Internationale. Quoi qu’il en soit, il appartient, de prime abord, à la Justice malgache de mener des investigations, puis de trancher sur cette affaire. Si la Justice malgache n’est pas capable d’assumer son rôle, il devra en revenir, alors, à la Cour Pénale Internationale de le faire».
Les droits de l’homme sont bafoués, alors que Madagascar est un pays de droit et de démocratie. Par conséquent, la «Vovonana mampiray» désapprouve catégoriquement l’impunité et en appelle à l’implication des autorités actuelles à rétablir la vérité et la justice, gages d’un véritable Etat de droit. L’ex juge internationale Arlette Ramaroson exhorte toutes les bonnes volontés à s’investir pour que justice soit faite.

Vola R

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