Affaire Claudine Razaimamonjy : Mandat d’arrêt contre un ex-DirCab et un entrepreneur

Nouveau rebondissement dans l’affaire Claudine Razaimamonjy. Un jugement du tribunal a été prononcé hier. Celui-ci concerne des fonctionnaires hauts placés qui sont également incriminés dans l’affaire actuellement en cours de procès.

Le procès de l’affaire de détournement de fonds publics, qui implique Claudine Razaimamonjy et consorts est toujours en cours. Le verdict du tribunal dans l’affaire de détournement de la subvention exceptionnelle d’un montant de 180 millions d’Ariary de la Commune Sahasinaka, District de Manakara, est tombé, hier. Un mandat d’arrêt contre Houssen Abdillah, ancien directeur chargé des subventions exceptionnelles auprès du ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation ainsi que Léonard Rabakoarison, entrepreneur, est prononcé à l’audience d’hier.
Les quatre autres individus accusés de détournement de fonds publics d’un montant de 180 millions d’Ariary de la Commune de Sahasinaka, du Ddistrict de Manakara, ont été appelés à comparaître devant la barre du Pôle Anti-Corruption (PAC) des 67Ha. Ce sont les dénommés Serge Ramilison, directeur administratif et financier du ministère de l’Intérieur, Houssen Abdillah, autre directeur de ce département, Rajaonarivelo, maire de la Commune de Sahasinaka ainsi que Léonard Rabakoarison, entrepreneur. Cependant, seul, Serge Ramilison s’est présenté à l’audience. D’après le verdict du tribunal, le maire de la Commune Sahasinaka est relaxé au bénéfice du doute. En revanche, le tribunal condamne à des peines lourdes, mais différentes, les trois autres accusés.
L’ancien directeur administratif et financier du ministère de l’Intérieur est condamné à 5 ans de Travaux forcés, avec une amende de 40 millions d’Ariary, des dommages et intérêts de 97 millions d’Ariary pour l’Etat malgache, plus interdiction d’exercer une fonction publique. Miadana Ratsimba, avocat chargé de la défense de Serge Ramilison s’est dit insatisfaite du verdict. Elle estime le jugement du PAC trop lourd. «Je suis choquée par ce verdict et consternée par sa sévérité. Durant le débat, aucune preuve tangible de culpabilité, ou de responsabilité de notre client n’avait été avancée. Il n’est pas logique qu’il soit condamné pour abus de confiance et de corruption avec une seule preuve constituée d’un appel téléphonique. Nous ferons recours à la cassation», a déclaré Me Miadana Ratsimba.
Cet avocat n’a pas manqué de souligner que son client n’a aucune responsabilité dans cette affaire. « D’abord il n’est pas ordonnateur. Et la compétence exclusive de subvention exce­-
ptionnelle revient au ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation», a précisé Me Miadana Ratsimba.
Outre le mandat d’arrêt à l’audience, le tribunal a prononcé une peine de 4 ans de travaux forcés à l’endroit de Houssen Abdillah, une amende de 20 millions d’Ariary ainsi que des dommages et intérêts de 97 millions d’Ariary à l’Etat malgache. Travaux forcés de 7 ans, plus de 100 millions d’Ariary et 97 millions de dommages et intérêts à l’Etat pour Léonard Rabakoarison, entrepreneur.
En cas de contestation, les accusés disposent d’un droit de recours dans un délai de trois jours à compter du jour de publication du verdict.

Vola R

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