Affaires nationales et réconciliation : Les Evêques catholiques mettent la pression

Affaires nationales et réconciliation : Les Evêques catholiques mettent la pression

L’Eglise ne s’ingère pas dans les affaires de l’Etat. C’est un fait. Cependant, Elle se veut rassembleur et prône la réconciliation nationale, tout comme elle prône le principe des 4F qui consiste au pardon, à la repentance, à la vérité et à la éconciliation. 

La Conférence des Évêques de Madagascar (CEM) de l’Église Catholique a diffusé Mercredi 13 Mai 2015 son message destiné aux chrétiens ainsi qu’à l’ensemble du peuple malagasy. Un message qui rentre dans le cadre de la célébration de l’Ascension et de la préparation à la Pentecôte.

Situation nationale

Les évêques catholiques ont émis un constat critique de la situation qui prévaut dans la Grande Île. L’absence de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, et qui prévaut dans tous les secteurs de la vie nationale, la propagation de la corruption et, même, dans les affaires électorales, la gabegie dans la gestion des richesses naturelles, la pauvreté grandissante, la recrudescence des vindictes populaires à cause du manque de confiance en la justice, tels ont été les points soulevés par la Conférence des Évêques. Celle-ci a également dévoilé une forme d’incitation à l’éthnicisme et à la désolidarisation des Malagasy, que certains véhiculent. Les politiciens ont été pointés du doigt pour leurs démagogies qui n’ont pas été suivies d’actions, les discréditant vis-à-vis de la population.

Réconciliation nationale

La CEM s’est également expliquée au sujet du processus de réconciliation nationale. Les Évêques de Madagascar ont formellement souligné, à travers ses deux lettres adressées au Conseil Chrétien des Églises de Madagascar (FFKM), qu’ils ne s’opposaient aucunement au processus. Ils ont souligné que l’Église ne peut pas participer aux structures politiques. Toute fois, l’Église ne peut se désengager de la vie nationale, pour le bien-être de la population. D’ailleurs, la CEM précisait que la politique est celle de servir le peuple et de penser à son prochain.
Au sujet du processus proprement dit, les Évêques de Madagascar ont appelé à la prudence et à songer davantage au redressement du pays, dans tous les secteurs.
Et c’est dans ce sens que la Conférence des Évêques de Madagascar appelle à la cohésion, à la solidarité et à l’entraide en vue de redresser le pays et d’améliorer la gouvernance dans la droiture ainsi que de se focaliser sur le développement de Madagascar.

Marc A.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.