Aide humanitaire : 700.000 euros de la Commission Européenne

La partie Sud de Madagascar est connue pour son climat tropical chaud et sec, engendrant bien souvent une période de sécheresse relativement longue dans certaines zones populeuses.

Le Programme Alimentaire Mondial à Madagascar a reçu une contribution financière de 700 000 euros de la Commission Européenne. Cette aide humanitaire sera utilisée à mettre en place un projet de réduction et de gestion des risques de catastrophes dans les régions du grand sud de Madagascar et celles du sud-est frappées par la sécheresse, exposées aux risques cycloniques et aux inondations. Dans ces régions, 50 000 personnes sont impliquées ou bénéficient des retombées de ce projet.
«Les défis mondiaux, comme les aléas climatiques, exigent des efforts conjoints afin de protéger les populations hautement à risque, comme celles de Madagascar. Avec ce financement, l’UE souhaite contribuer à renforcer la préparation et la réponse aux cyclones, inondations et sécheresses pour en réduire l’impact sur les vies et les moyens de subsistance des communautés malgaches», a déclaré Alexandre Castellano, responsable de programmes pour le service à la protection civile et à l’aide humanitaire de la Commission Européenne.
Moumini Ouedraogo, Représentant du PAM à Madagascar ne manque pas de préciser que les chocs récurrents menacent la vie et fragilisent les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des communautés affectées. Une meilleure préparation permet alors de sauver plus de vies, de réduire les pertes socio-économiques et de mieux les assister. Le PAM remercie l’Union Européenne pour son financement qui contribue à l’atteinte de ces objectifs susmentionnés.
Les objectifs du projet sont multiples : contribuer à améliorer le système d’alerte précoce et les réponses précoces dans le sud, renforcer la capacité des autorités et partenaires au niveau national et local dans la préparation de programmes de transferts monétaires durant les urgences, la logistique et la télécommunication ; ainsi que le développement de programmes nationaux de protection sociale d’urgence, ou «réactive» aux chocs.
Dans le sud, le projet sera mis en place dans trois communes et vise à améliorer le système d’alerte précoce. Ce système permet de collecter et d’analyser les informations aidant à la diffusion d’alertes et à réduire les impacts de la sécheresse. Dans ces communes, il est prévu la mise en place de 20 communautés prêtes à réagir et à gérer efficacement les catastrophes. Ceci sera réalisé grâce à l’élaboration d’un plan communautaire de préparation et de réduction des risques de sécheresse. Les communautés seront dotées de kits servant à envoyer et à recevoir les informations nécessaires. Des programmes radiophoniques liés aux risques de sécheresse seront élaborés et diffusés localement afin d’informer les populations sur les actions à prendre.
Sous la direction du Ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la femme et le Bureau National de Gestion des Risques et Catastrophes (BNGRC), les activités viseront également à renforcer la capacité des autorités nationales en matière de protection sociale en cas d’urgences humanitaires et en programmes de transferts monétaires d’urgence.
Une partie de ce financement sera utilisée à mettre en place un paquet d’activités visant à renforcer la capacité logistique nationale, à travers le BNGRC, en préparation et réponse aux urgences liées aux catastrophes naturelles. Dans le domaine des télécommunications d’urgence, le PAM appuiera le gouvernement et le BNGRC dans l’utilisation des drones pour les évaluations rapides.

Recueillis par C.R

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