Aide non remboursable de l’Etat : “Randrana Sendikaly” persiste et signe

Le torchon brûle entre la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale CNaPS et la plateforme syndicale « Randrana Sendikaly ». La divergence de points de vue est flagrante : « aides remboursables » d’après l’une et « non remboursables » d’après l’autre. Parviendront-elles à trouver un terrain d’entente ?

En dépit des différentes explications de la CNaPS aux employés impactés par la crise concernant les aides remboursables, la plateforme « Randrana Sendikaly » persiste et signe sur la nécessité d’accorder des aides non remboursables. « Pour une situation exceptionnelle, il faut des mesures exceptionnelles », martèle Barson Rakotomanga, SG du mouvement Syndicalisme et Vie de Société.
Ayant pu collecter plus de 10.000 signatures pour étoffer leurs demandes, les représentants de cette plateforme syndicale se sont rendus le 14 août dernier à la CNaPS d’Ampefiloha pour remettre la pétition. «Nous avons souhaité nous entretenir avec le DG de la CNaPS mais c’est le Directeur de la Communication qui nous a reçus. Il nous a toutefois rassuré que la pétition parviendra ce jour même (ndlr, vendredi dernier) entre les mains du Président du Conseil d’Administration», poursuit ce représentant de la plateforme Randrana Sendikaly. Selon ses dires, les employés impactés par la crise sont ceux qui ont fait l’objet de licenciement éco­nomique, ou encore de chômage technique ou partiel…
Une question a également été soulevé par le syndicaliste par rapport aux explications du DG de la CNaPS Mamy Rakoton­draibe, « les sociétés seront en charge des demandes d’aide qui se feront en ligne, via le siteweb de la CNaPS. Une fois accordé, le prêt sera viré sur le compte bancaire de l’employeur et le remboursement sera retenu à la source chaque mois à hauteur de 10% du salaire. »
« Qu’adviendra-t-il à l’employeur si l’employé licencié pour motif éco­nomique ou mis au chômage technique n’a pas les moyens de rembourser faute de revenu ? Pensez-vous vraiment qu’il va s’engager dans un tel processus ? » se demande Barson Rakotomanga. La plateforme Randrana Sendikaly insiste sur le fait que les gains générés par les placements de fonds réalisés par la CNaPS peuvent être utilisés à soutenir les employés les plus impactés par la crise sanitaire.

50 milliards d’Ariaryà mobiliser

« 12 millions d’Euros soit près de 50 milliards d’Ariary seront mobilisés par la Caisse Nationale de Pré­voyance Sociale à partir de ses propres réserves. 200.000 employés en bénéficieront », a annoncé Mamy Rakotondraibe, au cours d’une rencontre avec la presse vendredi dernier. « Les ré­serves de la CNaPS sont de 2,5 ans et n’atteignent pas les 1.500 milliards d’Ariary avancés par les syndica­listes ».
Pour rappel, les employés, selon leurs salaires, pourront emprunter entre 200.000 à 500.000 Ariary à taux zéro, remboursables en 12 mois. D’autres syndicats autres que ceux de la plateforme «Randrana Sendika­ly» sont favorables à une telle initiative mais souhaitent toutefois une augmentation du prêt accordé, avec une prolongation du délai de remboursement.
L’on apprend par ailleurs que des discussions sont en cours avec les partenaires sociaux pour étudier la mise en place d’une assurance chômage à Madagascar. « Des propositions pourront être soumises à l’Etat d’ici le début de l’année prochaine », a annoncé le DG de la CNaPS

Claudia R.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.