Akanin’ny Marary : Prise en charge des malades mentaux
5% à 40 % de la population malgache présentent des troubles psychiques, selon les dernières statistiques. Or, les maladies neuropsychiatriques représentent un problème de santé très préoccupant, parmi les facteurs les plus importants de déséquilibre socio-économique au niveau des communautés et des familles. Le manque de services adéquats et de formations des médecins dans la prise en charge des personnes souffrant de trouble mental, l’insuffisance de personnel spécialisé, le difficile accès aux médicaments, le manque d’information et de sensibilisation au niveau des autorités locales et des familles, la discrimination, constituent autant d’obstacles à surmonter.
Depuis 2011, l’ONG RTM, avec l’appui financier de l’Union Européenne, a mené un projet visant à assurer la prise en charge des personnes atteintes de troubles mentaux à l’«Akanin’ny Marary » implanté dans la région Amoron’i Mania.
Le soutien, la réhabilitation au niveau communautaire ainsi que la réinsertion scolaire des enfants souffrant de troubles neuropsychiatriques sont les priorités du projet. Une équipe d’experts, composée de 8 médecins et de 3 infirmiers, est constituée. Ces experts ont bénéficié de formation en encadrement des personnels médicaux en matière de santé mentale dans les CSB des 25 communes d’intervention du projet, où plus de 1 700 cas ont été suivis.
Les autorités locales, les chefs traditionnels, la société civile et la communauté locale ont été sensibilisés sur la prise en charge et l’accompagnement des malades mentaux.
32 000 personnes ont bénéficié d’une visite à domicile. Dans le domaine de l’éducation, le projet a permis d’assurer la mise en place des conditions de scolarisation de 300 enfants ayant un handicap mental dans 25 communes de la région Amoron’i Mania.
Le projet « réseaux communautaires pour la prévention et la réhabilitation psychiatrique dans la région Amoron’i Mania » est officiellement clôturé. Un atelier a été organisé hier, au Motel d’Anosy pour marquer la clôture de ce projet. Il faut incontestablement une nouvelle impulsion politique sur le sujet. On pourrait penser que le Gouvernement actuel doit définir une politique de lutte contre les troubles mentaux qui doit s’intégrer à la politique de santé publique, dans son ensemble.
Vola R