Ambatomirahavavy : Coups de feu et panique, la population s’est réfugiée dans la forêt

Ambatomirahavavy : Coups de feu et panique, la population s’est réfugiée dans la forêt

Dans de nombreux villages ruraux de Madagascar, coups de feu riment toujours avec attaques de «dahalo». Premières réactions : soit céder en restant sur place, soit fuir dans la forêt. Cette fois, la seconde option a été adoptée par les villageois. Mais cette fois, ce n’était pas ce dont ils craignaient. Loin s’en faut… Les faits.

Panique à Ambohidranomanga Ambatomirahavavy dans la nuit de mardi dernier. Les villageois ont été réveillés par plusieurs coups de feu, autour de 22h30. Leur première réaction est de penser qu’il s’agissait d’une attaque armée. Ils se sont alors précipités dans la forêt la plus proche pour se réfugier. Toutefois, quelques-uns, dans l’impossibilité de fuir, sont restés sur place, prêts à affronter des éventuels assaillants avec les simples moyens du bord.
Quelques minutes plus tard, ayant été informés des faits, les éléments de la Gendarmerie sont arrivés sur place. Toutefois, ils ont été accueillis par un silence troublant. Plus aucun coup de feu, il n’y eut aucune trace de malfrat. Les gendarmes n’ont rien trouvé et se sont contentés de patrouiller dans la zone.
Cependant, arrivés dans le village de Beronono sur la RN 1 toujours, les gendarmes se sont heurtés à un groupe d’individus qui courraient. Armés de fusils, ces individus semblaient sur le point de tirer. Mais en les approchant, les gendarmes ont découvert que ces présumés assaillants n’étaient autres que leurs propres collègues… Dans la pénombre, il était difficile de distinguer les traits…
Interrogés au sujet de ces mouvements de nuit, ces éléments militaires, armés de fusil, ont indiqué qu’ils étaient en pleine séance d’entrainement de tirs !…
La scène était digne d’un film de guerre… En fait, ce que les villageois pensaient être une attaque de « dahalo » n’était qu’une séance d’exercice militaire…
La population a immédiatement été informée de la situation. Affrontement évité également du côté des militaires.
Conclusion de cette soirée bien mouvementée : plus de peur que de mal…

Tantely A.

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