Amnesty International : Le cas de Clovis Razafimalala terni l’image de Madagascar

Amnesty International : Le cas de Clovis Razafimalala terni l’image de Madagascar

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Le cas de Clovis Razafimalala a encore une fois terni l’image de Madagascar, de l’avis d’Amnesty International. Dimanche dernier, cette instance internationale avait publié un communiqué ouvert, selon lequel une épée de Damoclès plane sur la tête de ce défenseur de l’environnement. Clovis Razafimalala avait été arrêté le 16 septembre 2016, puis accusé d’actes de rébellion, de destruction de biens publics et d’incendie de documents administratifs.
Il avait été accusé d’avoir organisé et pris part à une manifestation qui avait dégénéré, en dépit de l’absence flagrante de preuves. Il a passé 10 mois derrière les barreaux, à près de 400 km de son domicile de Maroantsetra.
Le 24 juillet 2017, au tribunal de Toamasina, Clovis Razafimalala avait été acquitté pour l’accusation de rébellion et finalement libéré. Cependant, il avait été déclaré coupable des deux autres chefs d’inculpation, à savoir «destruction de bâtiments publics et incendie de documents administratifs». Il avait été condamné à une peine de cinq ans d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une amende avec sursis de 100.000 Ariary, ainsi que de verser, avec ses co-accusés, 50 millions d’Ariary à titre de dommages et intérêts. L’inculpé a fait appel à sa condamnation.
«La peine de 5 ans avec sursis est une épée de Damoclès, qui menace les droits de Clovis à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique. Cette manœuvre, qui a pour objectif de l’intimider et de le harceler, adresse un message menaçant à ceux qui s’efforcent de dénoncer le trafic des ressources naturelles de Madagascar», peut-on lire dans le communiqué d’Amnesty International.
Selon ses avocats, les accusations de destruction de biens publics et d’incendie sont injustifiées, car Clovis Razafimalala n’était même pas présent sur les lieux où s’était déroulée la manifestation.
«Si sa libération et son retour auprès de son épouse et de ses jeunes enfants sont, pour lui, un soulagement, la peine de 5 ans avec sursis et l’amende sont bien loin de l’abandon inconditionnel de toutes les charges, qui aurait dû lui être accordé dès le départ», précise toujours le communiqué d’Amnesty International.

Velo Ghislain

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