Andohatapenaka : Les victimes d’expulsion saisissent le Conseil d’Etat
Les 7 familles victimes d’expulsion à Andohatapenaka dans le cadre de la construction du Village de la Francophonie, ont saisi le Conseil d’État vendredi dernier en vue de demander l’annulation de l’arrêt ministériel ordonnant cette expulsion. Lors d’une conférence de presse tenue à Ankorondrano, Me Sylvestre Razafimahefa, avocat des victimes, a souligné que les occupants du terrain objet du litige sont dans leur droit et qu’ils avaient été autorisés par le ministère de l’Élevage en 1997, confirmé en 2010, à occuper les lieux.
Lors de cette conférence de presse, Me Sylvestre Razafimahefa a tenu à attirer l’attention sur le caractère suspensif de cette saisine du Conseil d’État. De ce fait, il estime ainsi, que le ministère concerné ne procèdera pas à la démolition des 4 bâtiments restants sur les 7 concernés, pour ce jour comme il a été programmé.
Dans cette bataille, les victimes de cette procédure administrative ont souligné qu’aucune procédure contraire à celle qui leur a attribué ces logements n’a été constatée ni émise. Ce qui a permis à leur avocat de souligner qu’ils sont dans les règles et ne doivent pas être expulsés de cet endroit. L’avocat s’est également demandé si le dialogue entre les membres du gouvernement existe puisque le ministre de l’Élevage de l’époque, c’est-à-dire en 2010, est actuel membre du gouvernement. «N’y avait-il pas de dialogue entre les ministres avant de procéder à cette décision ?», s’est-il demandé.
Par conséquent, Me Sylvestre Razafimahefa a ainsi demandé à ce que les textes soient respectés dans ce dossier.
Le ministère auprès de la Présidence en charge des Projets Présidentiels, de l’Aménagement du Territoire et de l’Équipement (M2PATE) aura sans doute son mot à dire au sujet de ce dossier.
Rappelons que cette initiative du M2PATE rentre dans le cadre d’utilité publique.
Affaire à suivre.
Marc A.
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