ANMCC : Enquête sur les couvertures et les pâtes alimentaires

Après l’ouverture d’enquête sur les détergents suivie d’une audience publique, une mesure de sauvegarde provisoire sous forme de majoration de droit de douanes au taux de 36% a été prise. Deux autres enquêtes portant d’une part sur les couvertures et d’autre part sur les pâtes alimentaires ont été ouvertes au mois de septembre dernier, a fait savoir Barthelemy, Directeur Général de l’Agence Nationale chargé des Mesures Correctives Commerciales. L’ANMCC a déjà adressé des questionnaires aux pays importateurs qui ont répondu dans le délai imparti (09 novembre) pour les besoins de l’enquête.
Fredy Rajaonera, Président du Syndicat des Industries de Madagascar n’a pas manqué de préciser qu’auparavant l’usine locale produisait 1.200.000 couvertures. Avec l’invasion de la concurrence chinoise, l’industrie locale n’en produit plus que 250.000 mais elle est en mesure d’en produire 900.000 de plus. En ce qui concerne les détergents, il a souligné au passage que la révision à 36% des droits de douane est prévue dans le projet de loi de finances 2019 et devrait s’appliquer au début de l’année prochaine.
Formation
Tel que prévu par la réglementation en vigueur, une mesure de sauvegarde peut être appliquée à l’issue d’une enquête menée conformément à certaines règles lorsqu’un produit est importé en quantité tellement accrue et à des conditions telles qu’il cause un menace d’induire un dommage grave à la branche de production nationale de produits similaires ou directement concurrents.
Grâce à la coopération avec le Royaume du Maroc, l’Autorité Nationale chargée des mesures correctives commerciales (ANMCC) organise pendant deux jours une formation avec Mohamed Berredouane El Idrissi, Expert Marocain pour permettre aux industriels et aux experts nationaux de préparer une requête recevable et de se préparer à la participation aux différentes étapes de procédure d’enquête en matière de mesures correctives commerciales. Pour l’Ambassadeur du Royaume du Maroc SEM Mohammed Benjilany, l’idée est de s’inscrire dans une démarche de coopération Sud-Sud pour échanger avec Madagascar l’expérience marocaine en la matière. «L’idée n’est pas de remettre en cause le libre-échange, loin de là, mais de s’assurer qu’il existe des règles qui permettent une concurrence loyale. Quand il y a une distorsion, outre l’entreprise, l’ensemble de l’économie du pays est aussi affectée»
Pour rappel, l’ANMCC est une structure placée sous la tutelle technique du Ministère du Commerce et de la Consommation ayant pour objectif d’élaborer les réglementations nationales, de mener les enquêtes afin d’appliquer les mesures correctives commerciales afin de protéger les producteurs nationaux ou les branches de production nationales face aux pratiques commerciales préjudiciables à leur égard. Soloalitiana Rakotomanga, Secrétaire Général du MCC représentant le Ministre du Commerce et de la Consommation a mis en exergue l’importance de l’atelier de formation portant sur l’élaboration d’une requête en matière de mesures correctives commerciales qui se poursuivra ce jour à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo.

Claudia R.

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