Le processus électoral est en cours et nous sommes en passe de le boucler entièrement. Néanmoins, comme en politique, les idées divergent souvent, certains personnages s’opposent à ce processus.
Tabera Randriamanantsoa, ancien ministre et candidat en lice aux présidentielles et Guy Maxime Ralaiseheno, ancien maire d’Ankaraobato fustigent le gouvernement par rapport à l’adoption du décret numéro 2018-641 portant convocation d’électeurs pour l’élection présidentielle anticipée, prévue pour le 7 novembre 2018 pour le 1er tour. Pour Tabera Randriamanantsoa et Guy Maxime Ralaiseheno, ce décret portant convocation des électeurs est entaché d’irrégularités. Ils ont déposé des requêtes visant l’annulation de ce décret auprès du Conseil d’Etat. Toutefois, à deux mois des élections, le Conseil d’Etat n’a pas tranché. Le procès pour ces deux requêtes devait se tenir, hier, à la salle d’audience de la cour suprême d’Anosy. Cependant, après avoir repoussé de trois heures la séance, le Conseil d’Etat a décidé de renvoyer le procès pour ce mercredi 05 septembre à partir de 14 heures et demi. Sur ce, le président du conseil d’Etat a avancé comme motif une nécessité d’enquête supplémentaire quant aux deux dossiers.
Tabera dénonce des pressions…
Présent lors de la séance d’hier, le candidat aux présidentielles, Tabera Randriamanantsoa dénonce des irrégularités par rapport à la procédure d’adoption de ce décret. Il a également dénoncé des pressions qu’il a subies. « J’ai reçu un appel téléphonique qui m’a demandé de retirer ma requête. Pourtant, j’ai refusé. Je pense qu’il faut respecter la loi. J’ai confiance en la justice dans cette affaire. L’audience aura donc lieu demain à 14 heures et demi », explique Tabera Randriamanantsoa devant la presse, hier, à la sortie de la salle d’audience.
Contenus des requêtes
Des sources proches du dossier nous révèlent que Guy Maxime Ralaiseheno et Tabera Randriamanantsoa ont avancé des arguments judiciaires bien fondés. Les requêtes déposées auprès du Conseil d’Etat dénoncent la violation de la procédure prévue par l’article 4 de la loi organique numero 2018-009 du 11 mai 2018 , qui stipule que « après consultation du projet de calendrier électoral présenté par la CENI, le décret de convocation des électeurs est pris en Conseil de gouvernement 90 jours au moins avant la date du premier tour de scrutin et porté à la connaissance des électeurs par tous les moyens notamment par voie radiodiffusée et télévisée ». Pour eux, il y avait détournement de pouvoir dans la mesure où le gouvernement de consensus n’a pas arrêté avec la CENI l’organisation des élections. Le calendrier a été adopté sur proposition du ministre de l’intérieur et de la décentralisation. Guy Maxime Ralaiseheno et Tabera Randriamanantsoa évoquent également les mauvaises applications de la loi et de la Constitution ainsi que de la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
Vola R
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