Antananarivo : Augmentation du nombre de morts sans raison apparente

Antananarivo : Augmentation du nombre de morts sans raison apparente

Antananarivo reste une ville ouverte qui reçoit sans cesse les migrants venus des quatre coins de l’île. Les services dont elle dispose n’arrive plus pourtant à s’occuper de ces nouveaux arrivés confrontés seuls aux difficultés de la vie dans une capitale. Ils en paient un lourd tribut.

A côté d’un grand hôtel du centre ville d’Antananarivo, hier, un homme d’âge mûr a été découvert mort par les passants. A proximité de l’Hôpital Ravoahangy, à Ampefiloha, le même jour, le corps sans vie d’un autre homme gisait à même le trottoir. L’on ne sait pas, non plus, la cause réélle du décès d’une mère de famille, marchande à la sauvette, connue sous son pseudonyme, Ramamany, lors de son évacuation dans le même hôpital, dimanche dernier.
Pour le premier cadavre, l’hypothèse de la faim ou de la maladie pourrait être retenue. Mais cela ne reste qu’une hypothèse dans la mesure où aucune explication n’a été fournie par les services compétents dans un cas de la sorte. Pour le second cadavre, avant sa mort, l’homme a pu indiquer sur un carton qu’il a mis en évidence à ses côtés qu’il habitait Ivato. Mais rien pour expliquer de quoi il souffrait…
Et enfin pour Ramamany, la marchande à la sauvette, les résultats de l’autopsie indiqueraient que sa mort est due à un “choc émotionnel”. Le conditionnel est de rigueur, puisque sans une autorisation spéciale, de tels résultats ne sont jamais communiqués. Pour ses compagnons, Ramamany serait morte des brutalités commises par les membres de la Policie Municipale chargés de pourchasser les marchands ambulants du centre ville. Une hypothèse refutée par le Premier adjoint au Maire qui a affirmé que la victime a succombé d’une hypertension.
Un médecin a expliqué, pour sa part, que l’augmentation du nombre des morts sans raison apparente dans la capitale est en rapport avec le nombre toujours croissant des sans-abris, obligés de vivre dans la rue et sans les ressources nécessaires pour survivre et encore moins pour approcher les centres de santé quand ils tombent malades. Ces gens là peuvent ainsi mourir de faim… tout simplement.

F.A/MRz

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