Antananarivo : Journée verte non suivie

Antananarivo : Journée verte non suivie

La journée dominicale du 3 décembre a été consacrée Journée verte, dans le cadre de la protection de l’environnement. Une initiative louable, mais pas suivie à 100%. Et pour cause, l’insuffisance d’information et de sensibilisation.

“Journée verte”, voilà un concept encore méconnu des Malgaches. Si dans les pays développés, la population célèbre avec enthousiasme cette fameuse journée, s’abstenant d’utiliser les véhicules fonctionnant au carburant au profit de moyens de locomotion moins polluants comme les vélos, rollers, ou encore la marche à pied, force est de constater que la circulation dans les rues de la ville d’Antananarivo a été plutôt dense hier, en dépit du fait que le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts a décrété la journée d’hier « journée verte sans circulation ». Le but étant de permettre aux habitants de la ville d’adhérer à ce concept écolo, d’autant plus que Madagascar a signé la COP 22 à Paris.
La campagne de sensibilisation aurait-elle été insuffisante ? Dans tous les cas, elle n’aurait pas permis d’atteindre la portée escomptée puisque les artères de la ville n’ont pas pour autant désempli. Bon nombre d’automobilistes ont sorti leur véhicule durant la journée dominicale d’hier. Ils ne semblent pas avoir accordé assez de considération quant à l’importance de préserver l’environnement avec moins de rejet de CO2 dans l’atmosphère, encore mois de lutter contre le changement climatique et les effets néfastes susceptibles d’être occasionnés en conséquence. Razily, père de famille, de 46 ans, nous a expliqués à l’issue d’un bref entretien qu’avec toutes les courses qui l’attendent, entre la prière du dimanche et chercher les membres de sa famille chez sa belle-famille, il ne pouvait pas se permettre de recourir à d’autres moyens de locomotion autre que son 4×4. Faniry, autre père de famille, reconnaît que le concept est bénéfique et que les autorités compétentes devraient sensibiliser davantage les citoyens malgaches à prendre conscience des enjeux.

L.R

 

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