Antananarivo : Le SEFAFI dénonce la réfection anarchique des rues

La réalisation des travaux de construction des routes de la capitale présente quelques anomalies, évitables aux yeux du SEFAFI et notamment les habitants de la ville.

L’Observatoire de la Vie Publique ou Sehatra Fanaraha-maso ny Fiainam-pirenena (SEFAFI) a dénoncé l’anarchie en matière de circulation routière et surtout sur le plan de la réfection des routes dans la capitale. Dans son communiqué du 26 décembre 2019, cette branche de la société civile a remarqué le non respect des normes et surtout des textes légaux dans les travaux de construction de ces routes. « Tout semble permis, puisque chacun fait fi des règlements concernant l’implantation de constructions sur les voies et emprises publiques avec parfois une permissivité étonnante de l’administration », précise le communiqué pour dénoncer certaines formes de laisser-aller que l’administration ne fait qu’observer sans prendre aucune mesure de sanction.
Chacun en fait à sa propre convenance. C’est ce qui est mis en lumière dans cette missive du SEFAFI. La qualité des travaux des entreprises de construction varient d’un quartier à l’autre, au détriment des usagers et surtout des piétons, selon le SEFAFI. Manque de professionnalisme et absence de coordination exemplaire, des termes utilisés par l’observatoire pour interpeller ces entreprises. Les travaux à moindre coût peuvent générer des impacts néfastes non seulement sur la qualité des travaux mais également sur l’économie nationale. Réaliser des travaux pendant les heures de pointe et en pleine journée dans une ville où repose 40% de l’économie nationale est vu de mauvais œil. Les bouchons créant un ralentissement de l’économie et aggravant la pollution et la consommation de carburants en sont les conséquences néfastes de ces initiatives. Pourquoi ne pas réaliser les travaux la nuit ? Une interpellation du SEFAFI qui est d’ailleurs partagée par bon nombre d’observateurs.
Le mutisme de l’administration publique est également pointé du doigt par l’observatoire. L’anarchie dans les constructions illicites mettant les entreprises de construction des routes dans l’embarras n’a pas laissé indifférent le SEFAFI. Un mutisme qui ne fera que remettre en cause la pérennité des travaux. Les usagers de la route ne sont pas également en reste. Les camions qui ne sont pas sensés traverser des chaussées ne supportant pas ces types de véhicules sont entre autres dénoncés. C’est le même topo pour l’absence de coordination des actions en termes de travaux d’assainissements. La réfection des routes demande des travaux intégrés notamment sur la réfection des canalisations et des tuyauteries et des câblages sous terre. Le SEFAFI qui a d’ailleurs dénoncé les actions de défaire des travaux réalisés pour des soi-disant assainissements ou réhabilitations de certaines conduites d’eaux ou de câbles. Des méthodes de travail qui demandent l’intransigeance des autorités, selon l’observatoire.

Marc A.

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