Approche syndromique : Le Directeur Régional de la Santé fait le point

«Depuis quelques jours, toute ma famille présente des symptômes suspects. Certains toussent, d’autres ont de la température, et d’autres encore se plaignent de perte d’odorat. Ayant appris que nous pouvons nous rendre directement auprès du Centre de Santé de Base le plus proche de chez nous, nous nous sommes déplacés ici au CSB 2 Antanimena pour consultation ». C’est en ces termes que s’est exprimé José, un quadragénaire que nous avions interrogé devant le CSB II alors qu’il se trouvait dans la file d’attente aux côtés de son épouse et ses 2 enfants.
La prise en charge se fait selon une « approche syndromique », selon les explications apportées par le Dr Rija Rabemananjara, Directeur Régional de la Santé Analamanga. «Dès que les patients présentent les symptômes du coronavirus, une prise en charge est faite au niveau des CSB dont la liste a été préalablement communiquée », précise-t-il. La consultation est gratuite, tout comme les médicaments prescrits pour les cas non complexes. Il a cité les vitamines C, le Magne B6, le paracétamol en cas de fièvre ainsi que le pack familial de CVO. « Si le patient souffre d’une autre maladie que le coronavirus, des médicaments curatifs lui seront prescrits qu’il devra acheter en pharmacie ».
Lorsqu’un patient développe la forme grave de la maladie se présente avec des problèmes respiratoires intenses, il est redirigé vers Andohatapenaka. « Le Centre dispose non seulement d’une ambulance, mais il est aussi à même de connaître quel centre hospitalier peut recevoir le malade car la plupart est déjà saturé », poursuit le directeur Régional de la Santé. Il insiste par ailleurs sur le fait que la capitale est désormais le foyer de la pandémie et qu’il importe d’observer le confinement à domicile. «Ne sortez de chez vous que lorsque cela est indispensable et n’oubliez pas de respecter les gestes barrières notamment le port de masque, la distanciation physique, le lavage des mains aux savons ou au gel alcoolique. Une grande précaution doit être prise après avoir touché des dossiers ou des billets de banque», prévient-il.
« Les patients peuvent guérir du coronavirus lors­qu’ils sont traités à temps. S’ils n’arrivent que tardivement chez le médecin avec de graves problèmes respiratoires, les chances de guérison sont réduites, et l’on estime à 3% les risques de décès dans ces cas là », affirme le Dr Rado Razafimahatratra, directeur du Centre Hospitalier Universitaire d’Anosiala. « Le traitement à suivre varie d’un patient à un autre selon les symptômes qui se présentent. Evitez l’automédication », conseille ce spécialiste.

Claudia R.

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