Le Programme d’Appui à l’Emploi et à l’Intégration Régionale PROCOM touche à sa fin. Il a été mis en place pour contribuer à relever les défis rencontrés par le secteur privé afin qu’il puisse renforcer son rôle de créateur d’emplois et de moteur d’une croissance inclusive. Le parcours a été long et fructueux tel qu’il a été présenté hier au cours de l’événement de clôture du programme. Il importe de capitaliser les acquis.
« Il y a eu des résultats importants et une satisfaction aussi bien du côté des bénéficiaires que des autorités et de l’Union Européenne ». C’est en ces termes que SEM Giovanni Di Girolamo, Ambassadeur de l’Union Européenne dresse le bilan du Programme d’Appui à l’Emploi et à l’Intégration Régionale PROCOM qui touche à sa fin. L’objectif était de renforcer le secteur privé pour lui permettre d’être compétitif et de profiter des opportunités offertes par l’accord de partenariat économique permettant à Madagascar d’avoir accès à un marché de 500 millions d’habitants qu’est l’Union Européenne, a-t-il indiqué hier lors de l’événement de clôture du programme à Antaninarenina. Noro Andriamamonjiarison, présidente du GEM et de la CCI Antananarivo n’a pas manqué de féliciter le PROCOM.
Démarré en 2014 et doté d’un budget de 8 millions d’Euros, le programme durant ces cinq années a mis en place 80 projets dans différents secteurs tels que l’artisanat, le textile, l’agroalimentaire, le commerce, l’énergie, les TIC ou encore le tourisme, couvrant une grande partie de l’île. PROCOM est intervenu dans la formation professionnelle, le renforcement de capacités des organisations intermédiaires et des MPME. En est de même de la recherche de débouchés pour les produits et services malgaches, l’accès à l’information sur les marchés pour l’exportation puis encore l’amélioration de l’infrastructure de qualité. Des unités de transformation ont été mises en place, des formations dispensées, des produits locaux valorisés…
Pour Luis Esteire, coordonnateur du programme PROCOM, l’emploi décent est la meilleure façon de sortir de la pauvreté. Et de poursuivre qu’il ne peut y avoir de développement sans secteur privé. Même si le Programme prend fin, les acquis des formations restent selon ses dires. Fabrice Raharijaona, Secrétaire Général du Ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat estime que c’est le début de nouveaux enjeux et défis pour la pérennisation du secteur privé ainsi que la croissance et l’émergence de Madagascar.
Un autre programme interviendra: le «Programme d’Appui au Développement des Exportations et à l’Intégration Régionale» PADEIR. Bien que le bilan du PROCOM soit positif, il y a eu des leçons. « Dans la mise en œuvre des programmes successifs, nous allons essayer encore plus de focaliser l’assistance pour que Madagascar puisse rattraper le retard de développement accumulé suite à de crises politiques. Avec le gouvernement actuel qui a la légitimité et la volonté de réaliser des progrès, on pourra aller de l’avant » a affirmé, tout confiant, l’Ambassadeur de l’Union Européenne.
C.R
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