Arachide : L’aflatoxine, un fléau à gérer

La présence de l’aflatoxine à Madagascar est confirmée. Il s’agit d’une mycotoxine, produite par certains champignons, contaminant des graines conservées en atmosphère chaude et humide. «L’aflatoxine touche 60% des cultures d’arachides dans le sud du pays », a relevé Bertrand Randriamanarivo, coordonnateur interrégional du programme de développement des filières agricoles inclusives (DEFI). Un taux élevé d’aflatoxine dans l’arachide est nocif à la santé et pourrait même être cancérigène. Cela nuit également à la production et pourrait compromettre les exportations, selon les précisions apportées par Fanja Raharinomena, secrétaire générale du ministère de l’agriculture. Elle estime qu’il importe de lutter contre l’aflatoxine dès la plantation, et au niveau des différentes étapes, de la récolte à l’exportation, en passant par le stockage. Les arachides exportées risquent en effet d’être refoulées en raison d’une présence élevée d’aflatoxine.
La représentante du ministère a mis en relief l’importance de la filière en déclarant que « la production d’arachide représente à la fois une source de revenus pour les producteurs, une source de protéines pour les consommateurs, ainsi qu’une part importante pour l’économie de Madagascar ».
Un séminaire s’est tenu vendredi et samedi à Ambodivona, qui a réuni des experts internationaux et des producteurs d’arachides du district de Bekily (Sud) pour discuter des solutions à ce fléau et mettre en place un plan d’action afin d’améliorer la production d’arachide à Madagascar. Selon le directeur des opérations de la Fondation Mérieux, Pascal Vincelot, ces experts ont une expérience dans les pays d’Afrique où les conditions météorologiques sont proches de celles du Sud de Madagascar. Ce séminaire a été organisé par l’association Fitia et Nutriset, spécialiste mondial de la lutte contre la malnutrition. Il s’inscrit dans le cadre du projet « Mitombo 2 » financé conjointement par la Fondation Mérieux et la Principauté de Monaco.

C.R

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