Arlette Ramaroson et Willy Razafinjatovo : Seule la Constitution définit la procédure de désignation du chef de l’opposition

« La décision de la HCC constitue une entorse à la Constitution » estiment Me Willy « Olala » Razafinjatovo et Arlette Ramaroson, à l’issue d’une conférence de presse donnée hier à Antaninarenina, en réaction au communiqué publié par cette institution, qui a donné son feu vert pour que le Chef de l’opposition officielle soit un député élu. Arlette Ramaroson a manifesté sa consternation en indiquant qu’aucu­-
ne loi à Madagascar ne précise que le chef de l’opposition doit obligatoirement être une personne issue de l’Assemblée Nationale et que seule la Constitution définit la procédure à suivre pour le désigner. Elle s’est référé à l’article 14 de la Constitution, qui stipule entre autres qu’ « après chaque élection législative, les groupes politiques d’opposition désignent un chef de l’opposition. Le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel ».
Willy Razafinjatovo a quant à lui fait savoir que la logique veut que ce soit l’ancien président Marc Ravalomanana qui dirige l’opposition officielle. Le juriste d’ajouter que, conformément aux consignes reçues, les députés TIM ne proposerons pas un chef de l’opposition issu de la Chambre Basse. Il est persuadé que les tenants du pouvoir cherchent par tous les moyens à écarter une seule personne et c’est la vraie raison de cet acharnement. Selon lui, les refontes systématiques des lois en vigueur au profit du régime en place sont susceptibles de générer des frustrations et de constituer un facteur d’instabilité pour le pays.

L.R

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