Assemblée nationale : Non à la motion de censure, oui aux avantages

Assemblée nationale : Non à la motion de censure, oui aux avantages

L’accalmie n’a pas fait long feu: revoilà les députés qui réclament des avantages pareils aux précédentes législatures. Malgré l’économie moribonde de Madagascar, l’austérité, semble-t-il, est inconnue dans les travées de Tsimbazaza

Les membres du gouvernement, sous la houlette du Premier ministre Kolo Roger, ont été convoqués à l’Assemblée Nationale de Tsimbazaza hier pour un audit. Les avantages des députés figuraient notamment au menu des discussions. 4×4, salaires, indemnités, carburants… autant de dossiers qui suscitent des questions et alimentent les polémiques au niveau de la Chambre basse.
De source auprès d’un parlementaire qui s’est exprimé sous couvert de l’anonymat, après avoir échangé quelques mots avec les journalistes à l’occasion d’une pause-cigarette, cela fait 2 mois que les députés ont saisi l’Exécutif sur le sujet.
Or, le gouvernement ne s’est jusqu’à présent pas manifesté. Du moins si volonté il y a, le gouvernement n’a jamais privilégié la transparence autour de ces revendications.
Par conséquent, les parlementaires déplorent l’absence réelle de communication entre les deux institutions. Ainsi, pendant 4 tours d’horloge, l’hémicycle de Tsimbazaza a été le théâtre d’une effervescence inhabituelle. Au final, aucune résolution n’a été adoptée au terme de cette rencontre parlement/gouvernement, l’ordre du jour aurait été ajourné. Notre source a toutefois noté, mi-figue mi-raisin, que le gouvernement aurait prévu de donner une suite favorable aux revendications des parlementaires avant le 18 juin prochain. En attendant, les avantages des députés devraient être remis sur le tapis à l’issue de la réunion du Bureau Permanent, qui se tiendra ce jour.
A propos de la motion de censure qui plane comme une épée de Damoclès au dessus du gouvernement Kolo Roger, laquelle aurait été signée lundi par des parlementaires, notre source a fait savoir qu’il ne s’agirait en réalité que d’une stratégie de diversion destinée à interpeller le gouvernement sur les problèmes au niveau du parlement.

L.R

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