Assemblée Nationale : Polémique sur le projet de loi relative à la lutte contre les violences basées sur le genre

Le projet de loi relative à la lutte contre les violences basées sur le gence constitue un outil pour endiguer les violences sexuelles.
D’autres députés ne partagent pas cet avis.

Le projet de loi numéro 009/2019 du 04 décembre 2019 relative à la lutte contre les violences basées sur le genre crée la polémique au niveau de l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi présenté par le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme en collaboration avec le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique passe mal. Le projet de loi relative à la lutte contre les violences basées sur le genre a été reporté sine die. La majorité des députés sont convaincus de l’importance cruciale de cette loi et demande le report de son examen afin de donner la possibilité de mieux analyser et apporter des recommandations si nécessaire.
Ce texte ayant fait l’objet d’un débat houleux, hier, au niveau de l’Assemblée Nationale. Les députés ont critiqué la manière dont on a présenté ce texte. Le projet de loi numéro 009/2019 n’est parvenu au palais de Tsimbazaza que le mercredi 11 décembre, d’après les explications de Masy Goulamaly, député indépendant élue dans le district de Tsihombe et non moins président de la commission genre et développement. Les députés n’ont pas pu l’examiner en travaux de commission. Normalement, le jeudi 12 décembre est consacré au face-à-face entre le gouvernement et les députés. Toutefois, vue son importance, l’Assemblée Nationale a introduit dans son ordre du jour l’examen de ce texte. Les députés sont très divisés lors de la séance plénière d’hier. Une partie des députés pro-régime ont souhaité l’adoption rapide du projet de loi numéro 009/2019 du 04 décembre 2019 relative à la lutte contre les violences basées sur le genre.
Il y a également ceux qui sont hostiles en raison du contenu de cette loi. Le député élu dans le district de Betroka, Nicolas Randrianasolo figure parmi les députés qui se méfient de cette loi. Ce parlementaire craint que cette loi pourrait favoriser l’homosexualité. Ces députés hostiles ont mené les débats pour demander le report de l’adoption du projet de la loi. Des bruits circulaient que les députés mettent la pression au gouvernement et entament des négociations politiques en demandant l’octroi de véhicules 4X4 ainsi que la gestion du CLD par les députés contre le vote de cette loi.
Pour sa part, Irmah Naharimamy, Ministre de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme a affirmé lors d’un entretien à la presse qu’il est urgent de voter le projet de loi numéro 009/2019 du 04 décembre 2019 relative à la lutte contre les violences basées sur le genre dans la mesure où Madagascar ne dispose pas de loi pour l’éradication de la violence sexuelle et conjugale. Il n’est pas vrai que cette loi favorise l’homosexualité. Le projet de loi relative à la lutte contre les violences basées sur le genre constitue un outil pour endiguer les violences sexuelles, qui ne cessent de se multiplier. Il est prévu dans cette loi que l’Etat formule et met en œuvre la politique de lutte contre les violences basées sur le genre. Il mobilise les ressources nécessaires en la matière. L’Etat assure la prise en charge sanitaire, psychosociale et accompagnement des victimes pour valoir leurs droits.

Vola R

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