Assistance d’urgence du PAM dans le Sud : 5 milliards Ariary de transfert monétaire

Le Programme alimentaire mondial des Nations-Unies (PAM) met à échelle son assistance d’urgence à travers la modalité transferts monétaires dans le sud de Madagascar. Au pic de la période de soudure, 350.000 personnes vulnérables des districts de Beloha, Ampanihy, Betioky, Ambovombe, Tuléar et Tolagnaro reçoivent mensuellement 4,94 milliards d’ariary (1,4 millions de dollars) de transferts monétaires du PAM dans le cadre de son programme d’urgence.
A travers les transferts monétaires, le PAM travaille en collaboration avec la compagnie de téléphonie mobile Airtel et une dizaine d’organisations non gouvernementales nationales et internationales pour l’organisation des distributions. Le transfert monétaire se fait à travers l’enregistrement des bénéficiaires sur une plateforme numérique appelé ’’SCOPE’’ afin d’assurer plus de transparence et d’efficacité dans l’assistance aux bénéficiaires.
Selon les résultats de l’analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), conduite par le Gouvernement, 1,3 million de personnes dans les régions Anosy, Androy et Atsimo Andrefana sont en insécurité alimentaire à cause du déficit pluviométrique pendant la saison culturale 2018. En appui au Gouvernement et en collaboration avec ses partenaires, le PAM apporte une assistance alimentaire et nutritionnelle d’urgence à 600.000 personnes à travers des distributions générales de vivres ou des transferts monétaires dans les zones où les marchés sont approvisionnés. Ciblant uniquement les ménages les plus vulnérables, l’assistance d’urgence durera jusqu’à la fin de la période de soudure en mars 2019.
A Beloha, l’assistance du PAM appuie le programme national de protection sociale réactive aux chocs du Gouvernement, en collaboration avec la Banque mondiale, le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF), et le Fonds d’intervention pour le développement (FID). L’objectif est d’utiliser le programme existant pour répondre à la crise alimentaire, permettant ainsi d’apporter une complémentarité entre l’humanitaire et la protection sociale.

Recueillis par C.R

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