Associations des prisonniers politiques : Appel à la démission des membres du CFM

Une association de détenus politiques et victimes des crises 2002-2009 réclame la démission des membres du Conseil du Fampihavanana Malagasy (CFM). Lors d’une conférence de presse, cette association reproche « l’absence de volonté et l’inertie du CFM dans le traitement de leurs dossiers ». Le montant pour réparation et indemnisation formulées par les victimes des événements politiques de 2002 à 2009 s’élève à environ 68 milliards d’ariary, selon le dernier rapport du CFM.
Les membres de l’association dénoncent qu’il n’y a eu aucune indemnisation depuis l’adoption de la loi relative à la réconciliation. Leur avocat, Me Willy Razafinjatovo indique que « en dépit des dispositions législatives qui ordonnent l’indemnisation des victimes de ces crises politiques, rien ces dernières n’ont rien perçu jusqu’à présent. La Caisse Nationale de Solidarité, prévue par l’article 63 de la loi n°2016-037 relative à La Réconciliation Nationale, n’est toujours pas mise en place ».
L’ancien ministre des Sports Henri François Randrianjatovo, une victime des événements politiques de 2009, estime le montant de ses préjudices à 500 millions d’Ariary. « Outre les préjudices moraux, il y a également les préjudices financiers. Lorsque j’étais en prison, les dirigeants de la transition se sont emparés de mes biens, voitures et mobiliers. Ils ont également vidé mes comptes bancaires », rappelle-t-il.

Velo Ghislain

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