AVG : Elaboration d’un Guide du Citoyen sur le Droit Minier

AVG : Elaboration d’un Guide du Citoyen sur le Droit Minier

L’Alliance Voahary Gasy ou AVG est conue pour ses activités en faveur des citoyens et de leurs droits. Comme le Code minier et le Code pétrolier, dont on entend souvent parler ces derniers temps, sont au centre des actualités et qu’ils sont toujours peu connus, l’AVG s’est décidée à prendre l’initiative de les rendre accessibles à tout public.

Rendre accessible aux citoyens Malagasy les grandes lignes et les principaux enjeux du droit minier est un des objectifs que se fixe l’Alliance Voahary Gasy. Andry Andriamanga, Coordonnateur National de l’AVG, a apporté des précisions dans une interview accordée à la Rédaction.

– Ma-LAZA : L’Alliance Voahary Gasy a récemment élaboré un Guide du Citoyen sur le Droit Minier. Quel est l’importance de ce guide que vous mettez en vente ?
– Andry Andriamanga : L’Alliance Voahary Gasy a sorti ce Guide des citoyens «Le droit minier en 50 questions». Ce sont des questions simples pour que le citoyen lambda puisse en apprendre davantage de la législation minière. L’élaboration de ce guide arrive à point nommé, puisque la réforme de notre Code minier et celle de notre Code pétrolier sont en cours. Pour que le citoyen puisse avoir un esprit critique sur cette réforme, il faut qu’il soit en connaissance du contenu de l’ancien code. Que dit le code à propos de l’exploitation par exemple, des prospections ou de l’acquisition de permis minier ? L’initiative d’élaborer ledit guide est née de la volonté de promouvoir l’engagement citoyen.

-Ma-LAZA: L’AVG a pris part aux réunions de concertation sur l’élaboration du nouveau code minier et du nouveau code pétrolier. En tant que société civile, pouvez-vous dresser un regard critique sur ces anciens codes et que proposeriez-vous pour pallier aux lacunes de ces législations à réformer ?
– Andry Andriamanga : De mon point de vue, les lacunes concernent surtout les coordinations avec les conventions internationales que nous avions signées. Il en est ainsi, par exemple, de l’adoption par rapport à la SADC de la politique minière des pays africains. Il faut que l’on s’aligne sur ces normes internationales. Il importe également d’insister sur cet aspect transparence, voir comment prendre des décisions dans ce sens, qu’en est-il de la transparence par rapport aux revenus, aux productions, aux contrats (surtout pétrolier) et l’utilisation de ces revenus, pour qu’à termes, les exploitations minières ou pétrolières soient durables, et réinvestis au profit des Malagasy.

– Ma-LAZA: En ce qui concerne le trafic de bois de rose, le Premier Ministre a annoncé la mise en place d’un Tribunal Spécial et n’a eu de cesse de marteler la tolérance zéro. D’après vous, qu’est-ce qui constitue le principal obstacle qui nous empêcherait d’endiguer ce fléau ?
– Andry Andriamanga: Pour ce qui est du trafic de bois de rose, la corruption constitue un effet amplificateur. Des individus qui ont des autorités au niveau local ou régional n’exercent pas cette autorité qui leur est conférée, ce qui s’apparente à une complicité avec les auteurs de trafic. Il ne faut pas tolérer un tel comportement puisque cela favorise le trafic. Au sein de l’AVG, nous insistons sur le fait qu’il faut appliquer la loi. La clé se trouve au niveau de la justice. Il faut également chercher les preuves, les auteurs, à partir notamment, des dénonciations citoyennes, ces informations qui parviennent du local. Des enquêtes approfondies doivent être diligentées pour que des sanctions dissuasives puissent être appliquées en conséquence.

Propos recueillis par C.R

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