Le président Andry Rajoelina a été reçu lundi par David Malpass, président du groupe de la Banque mondiale et Kristalina Georgieva directrice générale du Fonds monétaire international (FMI). Les enjeux du développement liés au changement climatique et à la transformation économique, les réformes en matière de gouvernance, la vaccination contre le Covid-19 et les impacts de la guerre en Ukraine ont été abordés durant cet entretien.
Selon les informations publiées par la Banque mondiale, le président Malpass a salué les efforts de Madagascar, particulièrement dans la construction de la route nationale RN44. Il a ainsi confirmé le soutien de son institution pour de nouveaux investissements dans les routes rurales et dans l’inter-connectivité dans la Grande île.
Le président de la Banque mondiale a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer la transparence, la responsabilité et les efforts de lutte contre la corruption à Madagascar. Par ailleurs, il a exhorté le président Rajoelina à accorder davantage de priorité au déploiement des vaccins contre le Covid-19. Il a rappelé que des avantages économiques importants sont générés par une campagne de vaccination accélérée, notamment dans le secteur du tourisme à Madagascar.
En ce qui concerne le secteur énergétique, les trois personnalités ont échangé leurs points de vue sur l’importance de diversifier le mix énergétique de Madagascar en s’éloignant du fioul lourd (HFO). Ceci afin d’améliorer à la fois l’accès et l’accessibilité de l’électricité. De l’avis du président de la Banque mondiale, il faudrait écarter les contrats énergétiques défavorables, qui coûtent cher au budget de l’Etat et ceux au détriment des dépenses sociales essentielles. Par conséquent, la nécessité de protéger les plus pauvres et les plus vulnérables grâce à des filets de sécurité sociale ciblés et bien conçus, a été suggérée au président malgache. D’ailleurs, les institutions de Bretton Woods ont prévenu la partie malgache des impacts du conflit russo-ukrainien sur la situation économique de Madagascar. « La hausse de prix de l’énergie et des denrées alimentaires va certainement affecter l’économie malgache », ont averti les deux chefs d’institution financière mondiale.
Marc A.
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