BIANCO – JIRAMA : Renforcer la lutte contre la corruption

La lutte contre la corruption devra être une affaire de tous. Le BIANCO multiplie ses efforts et ne ménage pas ses peines pour encourager toute la population dans cette perspective. La JIRAMA, elle, se décide à s’y mettre.

Le BIANCO va accompagner la JIRAMA dans l’élaboration d’un plan anti-corruption, c’est la raison d’être de la convention de partenariat signée hier à Ambohibao par les deux entités. Jean Louis Andriamifidy, DG du BIANCO ne manque pas de préciser qu’il s’agit d’une convention importante pour l’administration dans un secteur sensible. «Vous n’êtes pas sans savoir les problèmes rencontrés auparavant dans la gestion de la JIRAMA. Le BIANCO a dû faire un certain nombre d’investigations pour essayer de mettre au clair certaines pratiques jugées abusives» précise-t-il tout en félicitant la nouvelle équipe dirigeante de la JIRAMA qui a commencé l’assainissement du secteur et fait preuve de volonté d’une meilleure gestion de la société.
A noter que différents dossiers sur la mauvaise gestion effectuée par des anciens responsables de la JIRAMA ont été traités par le Bianco et envoyés à la chaîne pénale. C’est à présent le pôle anti-corruption qui prend le relais et les inventaires des dossiers dont les traitements n’ont pas été achevés en cours.
Hyacinthe Befeno, PCA de la JIRAMA indique pour sa part que la Jiro sy Rano Malagasy est la plus grande structure positive d’Etat aussi bien de par sa taille, ses nombres d’employés que le flux financier qu’elle génère. L’accomplissement du plan de redressement devrait aboutir en termes de chiffres d’affaires au dépassement de 1000 milliards d’Ar à l’horizon 2020. «En accompagnement de ce plan de redressement, on doit faire en sorte que tous les zones de risque identifiés et les mauvaises pratiques de gestion soient éradiquées».

150 milliards d’Ariary

L’accord entre le BIANCO et la JIRAMA entre dans le cadre de la promotion d’une attitude proactive et intolérante vis-à-vis de la compagnie et de cerner les risques de corruption liés aux défaillances de système et de procédure soutient lui aussi Olivier Jaomiary, Directeur Général de la JIRAMA. Une fois de plus, ce responsable a réitéré que 30% des pertes de la JIRAMA sont des pertes non techniques. Les 20% sont issues de l’action humaine. L’on estime ainsi à 150 milliards d’Ar la somme qui devrait revenir à la JIRAMA si le dispositif, les procédures dans la gestion de la JIRAMA fonctionnent comme il se doit
La JIRAMA tachera de s’approprier de la lutte contre la corruption en mettant en œuvre un plan d’action élaboré, en perfectionnant les connaissances de son personnel, en facilitant la collecte des données nécessaires à l’analyse des risques de corruption et aux opérations d’investigation….et la liste n’est as exhaustive.
Une place non négligeable est accordée à l’éducation et la communication en vue de sensibiliser les citoyens à connaître, à refuser et à combattre la corruption, étant donné que le but ultime de cette convention consiste en l’amélioration de la qualité des services et la contribution au renforcement du développement économique du pays. La convention est de deux ans renouvelable et l’appui logistique sera assuré par la GIZ.

C.R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.