La biodiversité est à la fois riche et menacée à Madagascar. « Madagascar abrite 12.000 à 15.000 espèces de plantes vasculaires. 80% sont endémiques. 340 espèces indigènes de reptiles dont une grande partie est endémique. Malgré sa richesse l’île a perdu la moitie de la couverture forestière durant les 60 dernières années » a rappelé Mamitiana Andriamanjato, directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable, lors du forum sur le capital naturel à Madagascar qui s’est tenu les 30 juin et 1er juillet à Ambodivona.
«Face à la crise climatique économique et écologique, il faut trouver des solutions et sortir des sentiers battus », a indiqué Nanie Ratsifandrihamanana, directrice-pays de WWF. Il importe de préserver le capital naturel et de le considérer dans tous les processus de prise de décision et dans les actions de tous les acteurs de développement.
« Le capital naturel est un élément important pour la promotion du tourisme à Madagascar. Durant les dernières années, notre pays a vu une baisse des chiffres en termes de tourisme due au confinement et à la crise sanitaire au niveau international, ce qui a pourtant impacté de manière positive grâce à une restauration et une auto régénération du capital écologique. Suite à ce constat, il est important de promouvoir le tourisme local et identifier les besoins des acteurs locaux notamment les communautés de base dans les zones à proximité des parcs naturels pour la conservation de ce capital écologique », a constaté Alain Rajaonah, expert en tourisme.
Ce forum a permis d’aboutir à des pistes d’élaboration d’une feuille de route et d’un plan d’action multisectoriel de gestion soutenue du capital naturel et de son intégration dans les modèles de développement durable du pays.
C.R