Blocage de l’appareil judiciaire : Magistrats et greffiers en grève illimitée

Blocage de l’appareil judiciaire : Magistrats et greffiers en grève illimitée

Las de patienter, les Magistrats et les Greffiers du Tribunal se décident à enclencher la vitesse supérieure. Chacun de ces deux syndicats ont leurs propres aspirations. Point commun : ils dénoncent l’inertie des autorités compétentes à répondre à leurs revendications.

L’appareil judiciare sera complètement bloqué à partir de ce mercredi 27 septembre 2017. Les deux maillons importants de la chaîne judiciaire, notamment, les magistrats et les greffiers sont déterminés à observer ensemble une grève illimitée à partir de ce mercredi prochain. Cette décision a été prise lors de la session extraordinaire d’hier, des membres des deux syndicats.
Le gouvernement refuse en effet de mettre en œuvre les résolutions des différentes négociations avec ces deux syndicats. «Le gouvernement n’a pas pris en considération les résolutions des différentes négociations. Il n’est pas du tout sérieux et la mise en place de la commission tripartite n’est juste qu’une façade. Nous avons ainsi décidé d’exercer davantage de pression sur le gouvernement», indique un des membres du bureau du Syndicat des Magistrats de Madagascar.
Cette fois, le mouvement sera renforcé. Tous les magistrats et greffiers exerçant dans tous les tribunaux de Madagascar sont décidés à suspendre leurs services. Aucun service minimum ne sera observé. Toutes les audiences seront annulées, la délivrance des papiers administratifs sera également suspendue. Cette grève commune ne sera levée que lorsque leurs revendications sont satisfaites, d’après les responsables des deux syndicats.

Quelles sont les revendications des magistrats et des greffiers?
Les revendications des magistrats sont d’ordre de principe. Les magistrats militent pour l’indépendance de la Justice. Ils veulent que leurs conditions de travail changent pour une meilleure justice, sans intervention intempestive des riches, des dirigeants ou des politiciens qui réduisent le magistrat au rôle de simple exécuteur; et sans subordination hiérarchique abusive. Les points de revendication avaient déjà fait l’objet de négociations de même que la commission tripartite, qui rassemble le ministère de la Justice, la Primature ainsi que le SMM. Mais, jusqu’ici les résolutions adoptées ne sont toujours pas mises en œuvre.
Quant aux greffiers, ils réclament l’augmentation de leurs émoluments à 300.000 Ariary par mois. Ils exigent également la présence des greffiers durant les enquêtes devant le parquet.

Vola R

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