Bois de rose : L’Alliance Voahary Gasy réclame une nouvelle évaluation
La prolifération des trafics de bois de rose représente l’un des aspects les plus flagrants de la corruption à Madagascar. Les dix dernières années, la lutte contre la corruption n’a pas été efficace, estime Ndranto Razakamanarina, président de l’Alliance Voahary Gasy qui rassemble les organisations de la société civile malagasy œuvrant pour l’environnement. Après avoir mis en œuvre des plans et des structures anti-corruption, le secteur de gouvernance reste toujours corrompu. La justice, les forces de l’ordre, les collectivités décentralisées figurent parmi les cinq secteurs les plus corrompus au pays, selon le rapport de Transparency international.
Alliance Voahary Gasy demande à ce que la société civile s’implique plus dans ce combat. Une étude doit également être menée pour avoir les indicateurs d’impact de la corruption dans la filière bois de rose.
La position de l’Alliance Voahary Gasy est sans équivoque au sujet de la lutte contre la corruption dans la filière bois de rose. «Il n’y a pas lieu de négocier lorsqu’il s’agit de combattre la corruption en matière de trafic de bois de rose. Des sanctions s’imposent et ceux qui ont le pouvoir doivent décider de ce qu’ils doivent faire d’une manière urgente », a martelé Ndrato Razakamanarina.
L’Alliance Voahary Gasy a noté que ce trafic entraîne des dégâts économiques colossaux. Les exportations illicites de bois précieux ont pris de l’importance durant la période transitoire. 1 500 conteneurs remplis de bois de rose, d’une valeur approximative de 220 millions de dollars, sont sortis des frontières malgaches durant la période 2010-2011. Ce chiffre n’est pourtant rien comparé aux trafics enregistrés en 2013 et 2014. En raison de la corruption qui sévit en haut-lieu, les gros poissons n’ont jamais été poursuivis.
Vola R
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