Bois de rose : Les trafiquants défient la Présidence
L’initiative présidentielle de recourir aux moyens expéditifs pour mettre un terme au trafic de bois précieux est apparemment adoptée à l’unanimité.
En l’espace de 72 heures, les expéditions frauduleuses de bois de rose se sont multipliées. Depuis Antalaha jusqu’à Tolagnaro, en passant par Mananara-Nord, plusieurs embarcations ont été interceptées et arraisonnées par les gardes côtes malgaches. Un navire a été intercepté à Zanzibar, tandis qu’un autre avait été appréhendé par les Forces de l’ordre à un point situé entre Farafangana et Tolagnaro, tel que nous l’a rapporté une source auprès du ministère de l’Environnement et des Forêts.
En ce qui concerne l’embarcation interceptée à Farafangana, dès que les agents de la Gendarmerie locale en avaient alerté leurs supérieurs hiérarchiques, ces derniers se sont empressés de dépêcher des éléments mixtes pour surveiller l’embarcation chargée de près 120 tonnes bois de rose.
L’initiative présidentielle de mettre fin au trafic de bois de rose a apparemment fait son effet, constatent des fonctionnaires des provinces. Les Forces de l’ordre ne vont pas lâcher prise. Une piste impliquant un élu et un haut responsable de la région du Sud de Madagascar, aurait été creusée. En effet, des personnalités politiques seraient pointées du doigt pour avoir trempé dans cette affaire en facilitant l’expédition de ces bois appréhendés à Farafangana.
Du côté de Mananara-Nord, une autre embarcation transportant 100 tonnes de bois de rose avait été interceptée par les gardes côtes, puis arraisonnée à Toamasina.
En tout cas, les autorités du pays devront redoubler d’efforts pour contrôler cette situation qui s’empire de jour en jour. Les Forces de l’ordre veillent au grain. En effet, les exportateurs illégaux vont tenter coûte que coûte un dernier coup qui risquera de leur coûter cher…
Marc A.