La 18ème Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, CITES se tient à Genève, en Suisse. A cette occasion, de nouveaux engagements seront pris par les autorités malagasy pour lutter contre le trafic illicite de bois de rose et de bois d’ébène. Le Ministre de l’Environnement et du Développement Durable a représenté le gouvernement malagasy à cette conférence. D’après des informations émanant des sources proches du CITES, le nouveau plan présenté par le gouvernement malagasy à la CITES propose, entre autres, d’évaluer l’impact potentiel de la vente de stocks sur la poursuite du trafic de bois. Les parties à la CITES devraient appeler le gouvernement à collaborer étroitement avec les activistes de la société civile pour tenir les engagements passés et nouveaux.
Dans cette optique, Rueben Lifuka, vice-président de Transparency International a déclaré qu’«Il ne peut y avoir de durabilité de la faune dans les endroits où les trafiquants de bois et leurs puissants soutiens échappent à leurs crimes». Et lui de continuer que la «La CITES devrait saisir l’élan politique et utiliser tous les outils disponibles pour exhorter des pays africains tels que Madagascar qui a un nouveau gouvernement à prendre des mesures concrètes pour lutter contre l’impunité du commerce illégal de bois. Avant que de nouvelles propositions commerciales puissent aller de l’avant, ces pays doivent commencer à obliger les auteurs de crimes passés à rendre des comptes.”
La section de Transparency International à Madagascar a fait campagne avec succès avec des organisations partenaires telles que l’Environmental Investigation Agency et l’Alliance Voahary Gasy pour maintenir l’interdiction totale de l’exportation de bois de rose malgache par la CITES. Transparency international Initiative Madagascar demande à la CITES de maintenir l’interdiction de vente des bois de rose malgache. «L’année dernière, nous avons félicité la CITES d’avoir rejeté le plan absurde du gouvernement malgache visant à payer les trafiquants pour leur permettre d’avoir accès aux grumes de bois de rose et d’ébène en leur possession illégale. À la 18ème Conférence des Parties de la Convention, nous espérons que la CITES maintiendra sans équivoque l’interdiction du commerce du bois de rose malgache et exigera la pleine responsabilité des trafiquants connus et de leurs facilitateurs», a déclaré le Dr Frédéric Lesné, responsable du plaidoyer à Transparency International Initiative Madagascar.
Velo Ghislain
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