Brigade criminelle : 5 cas de kidnapping signalés en 2015
Les affaires de kidnapping ont défrayé la chronique pour cette année 2015. Si auparavant, elles concernaient des ressortissants étrangers, indo-pakistanais notamment, depuis peu, les “riches” malgaches sont également pris pour cibles.
Les affaires de kidnappings se sont succédées lors de cette année 2015. Les ressortissants étrangers, notamment indo-pakistanais et chinois, sont les cibles privilégiées, mais dernièrement, des nationaux le plus souvent “riches” sont concernés. Sur une quinzaine d’affaires recensées, seules 5 ont été confiées à la Brigade criminelle, selon les explications du Commissaire Jean de Matha Rakotondrasoa, chef de service central des affaires criminelles.
Selon ses dires, les affaires de rapt sont devenues nationales. Aucune grosse localité de la Grande Île n’est épargnée, telle Toamasina, Toliary, Sambava ou Antananarivo. Pour cette dernière, cette année, la Police a été informée d’une dizaine d’affaires alors qu’elle n’a eu à traiter officiellement que quelques unes d’entre elles. “Généralement, pour les affaires de rapt, les familles des victimes évitent d’appeler la Police et choisissent de les traiter elles-mêmes en coopérant avec les ravisseurs. Parfois, elles nous menaçent et rejettent notre collaboration en nous tenant responsables de ce qui peut advenir de leurs proches”, selon le Commissaire Alain Bruno Andrianirina, directeur de la Police judiciaire.
Parmi ces affaires qui ont fait grand bruit dans la capitale et dans les chancelleries- puisque les victimes ont souvent la double nationalité franco-malgache-, citons celle de Rafik Jaffaraly, directeur général de Conforama, de Houssen, 12 ans, fils de Avanouraly Moussadjee, kidnappé à Toliary ou encore d’Akbaraly Anif, enlevé à Amparibe. Si parmi les victimes, les unes ont pu recouvrer la liberté, d’autres sont encore entre les mains de leurs ravisseurs comme le ressortissant indien kidnappé à Soavimasoandro au mois d’août, Raoul, enlevé à Sambava il y a de cela quelques jours ou encore d’Alek, à Toamasina dont le sort est inconnu depuis son enlèvement il y a plusieurs mois.
A Toamasina, Arnaud et Annie, fils et fille d’un riche opérateur malgache à Toamasina n’ont pas encore été retrouvés malgré les efforts des autorités malgaches. Ils ont été enlevés par un groupe d’individus alors qu’ils empruntaient le chemin de leur école.
Dans la plupart des cas, les proches des familles des victimes ou leurs connaissances sont les premiers suspects et les premiers à être arrêtés. S’ils se font complices, rarement l’on ne découvre les vrais cerveaux des kidnappings. Ces derniers seraient bien protégés selon diverses sources qui n’excluent pas la participation de hautes personnalités dans ces tristes affaires. Ces mêmes sources d’affirmer que des magistrats ou des membres des forces de l’ordre sont concernés. C’est ce qui rendent difficiles les enquêtes concernant ces affaires de rapt.
RH/MRz
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