Carburant : Maintien des prix à la pompe

Carburant : Maintien des prix à la pompe

Après un jeu de yo-yo, les prix du carburant à la pompe sont en ce moment… stationnaires. Si tout le monde s’attendait en effet à une nouvelle hausse en ce début du mois, il n’en est pas le cas.

Si les prix à la pompe ont suivi le mouvement du yo-yo au mois d’Avril dernier avec une hausse notable au 1er avril, une annulation de cette hausse le 02 avril ainsi qu’une nouvelle révision à la hausse le 09 avril; le prix est resté inchangé au premier jour de ce mois de Mai. Les prix affichés à la pompe sont maintenus à 4.000 Ar le Super Carburant, à 3.350 Ar le gazoil et à 2.430 Ar le pétrole lampant.
Au mois d’avril dernier, Lantoniaina Rasoloelison, ministre de l’Eau, de l’Énergie et des Hydrocarbures avait indiqué que l’écart entre le prix appliqué et la vérité des prix est de 700 Ariary. Avec le prix du baril à 70 USD et l’appréciation du dollar, le Sans Plomb devrait s’acheter à 4.650 Ar le litre et le gasoil osciller autour de 4.000 Ariary mais l’ajustement ne peut se faire que de manière progressive dans le cadre de l’application du système de lissage de prix, afin d’alléger les impacts sur la vie de la population.
De l’avis de bon nombre d’observateurs, une hausse des prix à la pompe devait être appliquée hier compte tenu des différents paramètres à prendre en compte. Si le prix est maintenu, c’est pour des raisons politiques compte-tenu de la conjoncture actuelle pour éviter de jeter de l’huile sur le feu, avancent certaines sources. Une hausse des prix du carburant pourrait en effet entraîner la grogne des usagers et susciter diverses réactions.
A l’issue de la mission de la délégation du Fonds Monétaire International, conduite par Marshall Mills au mois de mars dernier, les services du FMI conseillent aux autorités du pays d’ajuster progressivement les prix à la pompe pour les aligner aux prix mondiaux avec l’objectif d’éliminer les engagements de l’Etat d’ici la fin de l’année. La partie malagasy avait alors indiqué que les négociations de l’administration avec les pétroliers sur la structure de prix du carburant se poursuivent et devraient aboutir à un accord définitif par rapport à une nouvelle structure des prix. Au cas où les négociations avec les pétroliers se soldent par un échec, il s’ensuivra une aggravation ou une accumulation de l’engagement de l’Etat. En revanche, si les négociations portent leurs fruits, il en résultera une réduction du niveau d’engagement de l’Etat.

C.R

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