CCI Ivato : Etats généraux pour une éducation accessible et inclusive

CCI Ivato : Etats généraux pour une éducation accessible et inclusive

Le ministère de l’Education nationale veut mettre en place un système  éducatif inclusif et consensuel. Une grande réunion des acteurs de l’Education nationale, dénommée «Convention Nationale de l’Education» est ouverte hier au CCI d’Ivato. Cette séance devra permettre d’adopter des recommandations et des orientations stratégiques en vue de l’élaboration d’une politique éducative et de mettre en place un modèle d’éducation efficace à Madagascar.  Cette réunion nationale permettra également de faire un état des lieux du secteur de l’éducation et de recueillir, par la même occasion, l’avis des différents acteurs de l’Education avec, pour objectif, d’uniformiser le programme d’enseignement sur toute l’île.

L’éducation une priorité du gouvernement, selon Hery Rajaonarimampianina

Conscient de  la  valeur de l’éducation dans le développement du pays,  le Président de la République, en personne, est venu inaugurer cette grande réunion qui est une grande première dans l’histoire de l’Education nationale de Madagascar. Le Président de la République a  exprimé  la volonté de l’Etat à développer le système éducatif au pays. Voici l’extrait de son discours d’hier. «(…) Si nous voulons développer notre pays de manière durable, et inclusive, nous devrons donner une priorité au secteur de l’éducation. L’éducation qui est une priorité du gouvernement. Le redressement de l’éducation est un chantier urgent. Cela demande non seulement  l’implication de l’Etat, mais  également l’adhésion de tous (les enseignants, la société civile…). Cette Convention Nationale de l’Education permet d’identifier les contraintes majeures qui entravent l’édu­cation, de partager les expériences ainsi que les bonnes pratiques en vue d’un système éducatif inclusif, accessible et de qua­lité (…)».

Il nous faut de nouvelles orientations de l’éducation

La crise de 2009 a laissé un lourd tribut au secteur de l’Education. Les chiffres publiés par le ministère de l’Education nationale sont alarmants.  1,4 million d’enfants malgaches âgés de 6 à 19 ans ont quitté l’école ou  n’ont jamais mis les pieds dans une école. 3 enfants malgaches sur 10 n’achèvent pas le cycle primaire, tandis que 20% d’entre eux doivent redoubler.
Face à cette situation, des efforts ont été déployés par l’Etat pour améliorer le système éducatif à Madagascar à travers le recrutement de 10.000 enseignants FRAM, la distribution de 3 millions de kits scolaires, de 25.000 uniformes aux élèves et la réouverture de 400 écoles, sans oublier le renforcement de la caisse école.
Quoi qu’il en soit, le pays a besoin de  définir de nouvelles orientations de l’Education, estime, pour sa part, le ministre Paul Rabary. Quant aux partenaires techniques et financiers, ils ont mis en exergue le nombre d’enfants malgaches qui n’ont pas accès à l’éducation ainsi que les défaillances au niveau de l’Enseignement supérieur. Ils ont préconisé la réforme du programme scolaire et la gratuité de l’enseignement primaire.

2  000 participants

Le ministère de l’Education nationale, en partenariat avec le ministère de l’Enseignement Technique et de la Formation professionnelle ainsi que le ministère de l’Enseignement  Supérieur adoptent une approche participative.
2.000 participants ont participé à la Convention Nationale sur l’Education. Tous les acteurs de l’Education nationale dont les responsables des 114 CISCO et 22 DREN de l’île, les syndicats, les membres de la société civile, les opérateurs économiques, les parents d’élèves, les universitaires, les notables, les académiciens et les artistes sont représentés à cette séance.  Tous s’entendent à dire que le système éducatif malgache comporte des lacunes auxquelles il faut remédier. C’est l’avis, entre autres, du Dr Jaona Patrice, responsable du Syndicat des enseignants SEMPAMA de Mahajanga, mais également celui du chanteur Nantenaina.
Les enseignants che­vronnés ont été consultés sur différents points relatifs à l’éducation afin qu’ils puissent eux-mêmes partager leur expérience. Le Pr. Moxe Ramandimbilahatra ou encore William Ratrema sont parmi les intervenants aux conférences dans le cadre de cette Convention nationale de l’Education.
Les orientations de l’éducation dans le contexte malgache et la mondialisation, la qualité de l’éducation, l’éducation inclusive et accessible à tous, la bonne gouvernance dans le secteur de l’éducation, la revalorisation du métier des enseignants sont parmi les thèmes discutés durant ce grand rassemblement qui ne prendra fin que ce 10 octobre prochain. Les résolutions de cette réunion seront assemblées dans un document qui sera, ensuite, présenté à l’Exécutif.

Vola R

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