CCIA : Ravalomanana peut demander à reprendre Magro à Ankorondrano
Il ne reste plus rien du Magasin de Gros ou MAGRO d’Ankorondrano, filiale du groupe TIKO depuis les pillages et incendies qui se sont produits durant les événements de 2009. MAGRO a, d’ailleurs, perdu gain de cause face au conflit qui l’opposait à la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo. Qu’adviendra-t-il du terrain qui semble vouloir renaître de ses cendres ?
Le terrain du MAGRO d’Ankorondrano est un des patrimoines de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo. Selon les précisions de Jean Martin Rakotozafy, président de la CCI d’Antananarivo, cette entité prévoit cette année de revaloriser ses patrimoines.
La Chambre de Commerce et d’Industrie est en train de voir les infrastructures susceptibles d’être construites sur cet endroit. Les suggestions seront bientôt recueillies quant à l’utilisation de ce terrain. « La société Tiko pourrait peut-être venir nous demander à reprendre une deuxième fois ces locaux. Personnellement, je ne suis pas contre. Ce n’est pas moi qui décide, c’est tout le bureau de la Chambre de Commerce. Ça dépendra des projets qu’ils comptent entreprendre. Si le projet est viable pour la société et pour la Chambre de Commerce, je ne vois pas l’intérêt de désapprouver », a indiqué notre interlocuteur.
Ce terrain continue de susciter la polémique. A la vue d’un mur de clôture qui commence à être érigé sur place, des observateurs se demandent si la CCI Antananarivo a vendu le terrain. « Ce n’est pas le cas », selon Jean Martin Rakotozafy.
Jean Martin Rakotozafy a tenu à préciser que le côté entourée d’une palissade n’appartient pas à la Chambre de Commerce. C’est un terrain qui appartient à des particuliers. « Ces personnes, en question, sont venues nous voir, en présentant tous les documents montrant qu’ils sont en possession du titre foncier et qu’il y a eu une ordonnance du tribunal qui leur a permis de reprendre leur terrain et de construire sur les lieux ». Cette partie du terrain qui a été cloturée n’appartient donc pas à la Chambre de Commerce. « On n’a pas de titre sur ce terrain-là. La Chambre de Commerce n’a vendu aucun lopin ».
Magasins généraux
Un autre patrimoine à valoriser, « les Magasins Généraux » qui se trouvent dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antanimena. Ces locaux ont été destinés à servir de salles de stockage des marchandises en transit de douane. Mais ils ne sont plus utilisés en tant que tels depuis quelques années. Raison pour laquelle la Chambre de Commerce s’en sert pour des stockages privés, destinés à l’usage de ceux qui en ont besoin temporairement. Ces locaux pourront cependant être aménagés en centre commercial ou autres.
Un appel à manifestation d’intérêt ou concours pour les cabinets d’architecture et immobiliers sera lancé pour qu’ils puissent proposer des projets rentrant dans le cadre des exploitations économiques. Une fois revalorisés, ces patrimoines permettront à la Chambre de Commerce de disposer de revenus financiers pérennes et stables.
Cette année, toujours à Antanimena, la mise en place d’un centre de formation en informatique, cofinancé avec l’AFD et en partenariat avec le GOTICOM (Groupement des Opérateurs en Technologie de l’Information et de la Communication) est prévue. Théoriquement, le bâtiment y afférent sera érigé à partir du mois de Juillet de cette année au plus tard.
Autres défis
Des actions seront menées par la Chambre de Commerce et d’Industrie sur les formations qui pourront être dispensées aux différents ressortissants d’Analamanga. Elle voudrait également mettre en exergue, cette année, l’installation de ses antennes dans les districts de Manjakandriana, d’Anjozorobe, d’Ankazobe, d’Ambohidratrimo et dans le Sud d’Antananarivo.
La CCI Antananarivo poursuivra, bien évidemment, les activités classiques, l’appui aux entreprises et les recherches de débouchés avec les autres chambres de commerce de l’étranger.
C.R.
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