Chaine pénale anti-corruption : Des agents du ministère de l’Environnement et des policiers devant la barre

Chaine pénale anti-corruption : Des agents du ministère de l’Environnement et des policiers devant la barre

Les trafiquants de bois de rose qui peuvent encore envoyer leur cargaison ailleurs bénéficient sans aucun doute de la complicité de hauts responsables. Certains parmi ces derniers vont comparaître devant la barre de la CPAC ce jour…

Onze individus impliqués dans une affaire de corruption liée au trafic de bois de rose devront comparaître devant la Chaîne Pénale Anti-Corruption, aux 67Ha, ce jour. Ce déferrement fait suite à un examen mené par la branche territoriale du Bureau Indépendant Anti-Corruption de Toamasina, enchaînant sur l’investigation opérée dans le Fokontany d’Andapavola, de la Commune Rurale d’Antanambe, District de Mananara-Nord.
Des éléments des Forces de l’ordre, des cadres supérieurs auprès du ministère de l’Environnement et des Forêts, des armateurs de petites embarcations ou encore des hommes d’affaires font partie de ces individus qui seront auditionnés ce jour.
D’après les informations recueillies, l’investigation du BIANCO faisait suite à une descente sur terrain de l’équipe du bureau ayant permis la constatation d’un dépôt de 3.171 rondins de bois de rose, qui font l’objet de trafic illicite, au mois de janvier 2015. Ces marchandises ont été, par la suite, expédiées en Asie, à bord du bateau dénommé MIN FENG, resté au large entre Mananara-Nord et Sainte-Marie. Le chargement de ces rondins se faisait par transbordement illégal, à partir de petites embarcations.
Rappelons que pendant les poursuites menées par le BIANCO et les éléments des forces de l’ordre, ces derniers ont pu esquiver des tirs provenant du bateau en question. «L’équipage du bateau a ouvert le feu sur les enquêteurs du BIANCO et les éléments mixtes de forces de l’ordre, lancés à leur poursuite», a-t-on appris.
En somme, les enjeux sont énormes. Il s’agit d’un crime international nécessitant la mise en effectivité des actions de lutte contre la corruption et le blanchiment de capitaux. Des actions qui viennent à se renforcer depuis la décision de l’Union Africaine du 15 octobre dernier, à Lomé, Togo, visant à sécuriser davantage son espace maritime, pour permettre un meilleur contrôle de ses ressources naturelles.     

Marc A. 

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