Christine Razanamahasoa : La HCC pointée du doigt

Christine  Razanamahasoa : La HCC pointée du doigt 

 

 

L’ancienne garde des sceaux de la transition et à la fois député de Madagascar Christine Razanamahasoa a réagi à la décision rendue par la Haute Cour Constitutionnelle, relative à la requête de mise en accusation aux fins de déchéance du Président de la République.
Le parlementaire qualifie cette décision de la Cour de décision politique qui tend à défendre les intérêts du Président de la République Hery Rajaonarimampianina. Christine Razanamahasoa accuse même les juges constitutionnels de « complices » du Président de la République dans la violation répétée de la Constitution. Selon ses propos à ce sujet, «au lieu de rendre une décision à caractère juridictionnel et conforme à la Constitution, la HCC s’est érigée en juridiction politique. A cet effet, la Cour s’est fait complice dans la violation répétée de la Constitution. On ne saurait faire confiance en une HCC qui est placée sous le contrôle de la Présidence…».
L’ancienne garde des sceaux apporte également des reproches à l’article 5 de la décision n°24-HCC/D3 de la HCC qui stipule que «les institutions de la République œuvrent en faveur d’un pacte de responsabilité, garant du bon fonctionnement de l’Etat, dans le cadre de la Constitution en vigueur». Cette décision permet au pays de rentrer dans une nouvelle phase de crise institutionnelle, estime Christine Razanamahasoa.
La députée élue d’Ambatofinandrahana souligne que le Président de la République n’est pas passible d’une nouvelle mise en accusation d’une inculpation de haute trahison en-dehors de l’esprit que les députés ont introduit dans leur dernière requête. Toutefois, c’est le Président, lui-même qui crée une nouvelle crise dans pays. « Ce qui se produit actuellement est réellement de la haute trahison. Le Président en est responsable. Le peuple en pâtit. Et malheureusement, la HCC n’a pas considéré notre requête d’une manière objective et c’est fort regrettable », a fait savoir Christine Razanamahasoa.
Le parlementaire du MAPAR, en revanche, ne s’est pas encore prononcé au sujet des négociations. De l’avis de Christine Razanamahasoa, avant tout, il faudra que le Président de la République reconnaisse qu’il a commis une erreur grossière et que le pays bascule vers une crise institutionnelle.

Vola R

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