CHU – JRA : Grève des internes en médecine

Après le Syndicat des Infirmiers et Sages Femmes de Madagascar, c’est maintenant au tour des internes en Médecine d’interpeller les autorités quant à l’insuffisance d’équipements de protection individuelle, indispensables à l’exercice de leurs fonctions.

«Le nombre de personnes positives au Coronavirus ne cesse d’augmenter et nous ne sommes pas suffisamment protégés dans l’exercice de nos fonctions», déplorent les étudiants des 7ème et 8ème année, internes en médecine dans différents centres hospitaliers. «Nous avons décidé d’interrompre nos activités jusqu’à nouvel ordre, puisque nous ne disposons pas des équi­pements de protection individuelle nécessaires pour y faire face. Nous sommes disposés à travailler, mais nous ne pouvons le faire sans une protection adéquate», ont-ils indiqué hier, lors d’un sit-in au Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona CHU-JRA. Ces stagiaires ont fait remarquer que la plupart d’entre eux n’ont bénéficié d’aucune prime de risque. Ils sont pourtant en contact direct permanent avec les patients.
Près de 600 internes de la 7ème et 8ème année sont recensés à Antananarivo, répartis dans de nombreux établissements hospitaliers. Ceux de la CHU-JRA ont indiqué hier qu’ils font la grève jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites. «Des discussions ont déjà eu lieu jeudi dernier avec le ministre de tutelle, mais elles n’ont abouti à aucune solution concrète ».
Quelques semaines auparavant, le Syndicat des Infirmiers et Sages femmes de Madagascar avait tiré la sonnette d’alarme sur leurs conditions de travail qu’ils estiment très précaires pour leur permettre de lutter efficacement contre le coronavirus. « La plupart vont jusqu’­à laver des équipe­ments de protection individuelle à usage unique, pour les réutiliser », avait fait remarquer le président du SISFM. Si le président Andry Rajoelina avait indiqué récemment que les moyens de protection du personnel de santé sont suffisants, tout en confirmant l’octroi de primes aux agents de la santé, ces derniers demandent à ce que ces EPI et ces motivations leur parviennent entre les mains.

Claudia R.

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