CHU – JRA : Les paramédicaux réclament un traitement égalitaire

«A ce jour, aucun personnel soignant du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona n’a perçu d’indemnité de risque, qu’il soit en contact direct ou indirect avec des malades et/ou des cas suspects de Covid-19, alors que le CHU JRA accueille ces malades depuis le mois de mai dernier», déplore Fara, membre du Syndicat des Infirmiers et Sages Femmes de Madagascar. « Il ne devrait pas y avoir de discrimination, le traitement devrait être le même d’un établissement à un autre, mais ce n’est malheureusement pas le cas. Nos confrères des autres établissements hospitaliers ont déjà touché des indemnités de risque à deux reprises, et pourquoi pas nous ?… ».
A sa connaissance, les paramédicaux percevraient 300.000 Ar par mois, les internes 500.000 Ariary et les médecins 600.000 Ariary alors que ce sont les paramédicaux qui sont le plus exposés aux risques compte-tenu des contacts directs avec les malades. «Pourquoi ne pas appliquer le même montant pour tous ? » s’offusque-t-elle.
Par ailleurs, le lavage des équipements de protection individuelle (EPI) à usage unique est parfois de mise, pour être ensuite réutilisés. «Comme nous avons soutenu que sans EPI nous permettant de mieux nous protéger, nous n’allons pas pouvoir travailler, nous avons donc quand même pu en bénéficier», avance notre interlocutrice.
Un point a également été soulevé. Quand un des leurs est déclaré positif au coronavirus, ils ne se sentent pas soutenus. «Le concerné se voit seulement administrer des vitamines C, du paracétamol… Comme si, en tant que personnel soignant, on devrait se soigner tout seul en cas de contamination. Aucun suivi de traitement n’est programmé », désespère-t-elle. Quoi qu’il en soit, le Syndicat des Infirmiers et Sages femmes de Madagascar continue de demander aux autorités d’améliorer leurs conditions de travail, principalement dans ce contexte de lutte contre la pandémie du coronavirus.

Claudia R.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.