Clôture du terrain d’Antaninarenina : Le M2PATE accuse Lalao Ravalomanana

Clôture du terrain d’Antaninarenina : Le M2PATE accuse Lalao Ravalomanana

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L’affaire du terrain d’Antaninarenina prend une autre ampleur. Hier, le ministère de l’Aménagement du territoire, par la voix du Directeur Général de l’Aménagement du territoire, a monté le ton vis-à-vis de la gestion des terrains de la capitale par la Commune Urbaine d’Antananarivo. D’après les explications de Gérard Andriama- nohisoa, DG de l’Aménagement du territoire, «la CUA ne joue pas franc jeu». Le conflit réside sur un terrain clôturé, sis à Antaninarenina.
Selon les informations recueillies auprès du ministère, ce dernier aurait signé une autorisation en bonne et due forme autorisant le propriétaire du terrain à ériger des constructions sur le site litigieux. Alors qu’une lettre du ministre Narson Rafidimanana, en date du 13 Janvier 2017, adressée au propriétaire de ce terrain dit «Florida titre 72 800 A» et au maire de la CUA (en copie), demande l’arrêt des travaux et le rétablissement immédiat du site à l’état naturel de la zone boisée d’Antaninarenina. Le maire de la CUA, toujours d’après notre source, aurait également signé une autorisation de construction et cette autorisation serait entre les mains du propriétaire du terrain.
Alors que conformément aux prescriptions d’urbanisme n°005-M2PATE/DG/DGATE/ SRATA/AL.17 du 09 janvier 2017, délivrées par le Service régional de l’aménagement du territoire conformément au plan d’urbanisme de la ville d’Antananarivo, ce site tombe dans la classification de «zone boisée» comprenant le jardin d’Antaninarenina.
Toute modification de l’usage du sol non conforme au plan d’urbanisme et non autorisée est interdite et illégale et selon l’article 179 de la loi 2015-052 du 03 février 2016 relative à l’urbanisme et à l’habitat, deuxième alinéa «quiconque désire entreprendre des travaux modifiant la configuration de l’occupation du sol dans une agglomération dotée de plan d’urbanisme doit au préalable obtenir une autorisation délivrée par les autorités compétente».
Mais jusqu’à la date du 13 janvier 2013, ni la Commune urbaine d’Antananarivo ni le ministère en charge de l’Aména- gement du territoire n’a délivré aucune autorisation relative à ce site. Cependant, d’après une source auprès du ministère, l’autorisation présumée signée par le maire d’Antananarivo serait datée postérieurement à cette date.
Le ministère en charge de l’Aménagement invite les responsables de la CUA à collaborer dans la mise en pratique de la loi relative à l’urbanisme et à l’habitat. D’ailleurs le DGATE avait précisé que la loi ordonne aux deux entités de collaborer et d’agir ensemble.

Velo Ghislain

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