CNCA : Pour la protection des consommateurs

CNCA : Pour la protection des consommateurs

La sécurité alimentaire reste un sujet très peu connu de la majorité de la population, alors que c’est l’une des clés de voûte de la santé. Elle est en effet liée à la qualité des produits alimentaires.

Le Comité National du Codex Alimentarius (CNCA) a pour objectif principal d’appuyer la mise en œuvre d’un système de gestion de la sécurité sanitaire et de la qualité des produits alimentaires afin de protéger la santé des consommateurs et de promouvoir la pratique loyale du commerce.
« Le CNCA est implanté à Madagascar depuis 2006, mais ses activités ont été en veilleuse depuis quelques années, favorisant ainsi l’invasion des produits importés hors norme dans le pays », a fait savoir hier Armand Tazafy, ministre du Commerce et de la Consommation, en marge de l’ouverture de la célébration de la décennie de cette structure dans le pays. Selon ses dires, son département se charge d’effectuer des contrôles au sein des entreprises importatrices et/ou productrices de manière à s’assurer que les produits sont bien conformes aux normes.
Le respect des normes ne se limite pas à la transformation des produits alimentaires et à leur condition­-
nement. Lantomalala Raharinosy, Point de Contact National du Codex Alimentarius, a indiqué que le respect des normes doit commencer auprès des agriculteurs et éleveurs. Des formations seront ainsi dispensées aux paysans pour qu’ils puissent maîtriser le dosage des pesticides, par exemple, afin de ne pas altérer la qualité des produits. Il en est de même des médicaments qui doivent être administrés au bétail en cas de maladie.

Rôle de la FAO

La FAO a soutenu la création du CNCA en 2006, à travers un projet de renforcement de la capacité nationale en vue d’assurer pleinement la mission d’étudier et de proposer toutes mesures et actions visant à améliorer la sécurité sanitaire et la qualité des aliments consommés locale­-
ment ou destinés à l’exportation, a rappelé Patrice Talla Takoukam, Représentant de la FAO à Madagascar.
Depuis 2015, la FAO appuie le CNCA dans la redynamisation de ses activités afin qu’il puisse faire face aux importants enjeux qui se présentent tant au niveau local pour contribuer à l’amélioration de la situation nutritionnelle de la population que régional, que pour le commerce intra régional promu dans le cadre d’initiatives telles que le Programme Régional de Sé­-
curité Alimentaire et Nutritionnel (PRESAN) des pays de la COI, que sur le plan international dans le cadre des exportations des produits (crevettes, miel, litchis, vanille…) vers les autres continents qui placent encore Madagascar dans le déficit de la balance commerciale.

C.R

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