CNIDH : La Commission interpelle sur les conséquences néfastes de la suspension des cours

La grève des enseignants persiste et les élèves continuent de vaquer depuis maintenant plusieurs semaines. A ce stade, ce sont pratiquement leur droit à l’éducation décente qui est entièrement bafoué. Réactions immédiates.

Aujourd’hui et depuis plusieurs semaines, les établissements scolaires publics sont fermés, leurs enseignants sont toujours en grève. La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a tenu à rappeler que, d’après la Constitution de la République de Madagascar, «tout enfant a droit à l’instruction et à l’éducation» (article 23). Une enquête effectuée par cette institution a permis de révéler qu’en milieu rural, comme dans la capitale et les villes de province, la plupart des EPP, des CEG et des lycées présentent un aspect désolé, comme abandonné. La présidente de la CNIDH, Mireille Rabenoro, a effectivement fait remarquer que le problème de l’inégalité des chances, déjà sérieux en temps normal, est encore aggravé par la grève des enseignants dans le secteur public, entre enfants de familles rurales et pauvres scolarisés dans les écoles publiques, lesquels constituent la grande majorité des enfants malgaches, et enfants de familles urbaines et aisées fréquentant les écoles privées. Contrairement aux grandes villes, les cours au niveau des établissements publics ont été suspendus depuis belles lurettes.
Les élèves s’occupent comme ils peuvent. Toutefois, les filles sont les plus vulnérables. L’expérience passée a montré qu’elles sont les plus nombreuses à ne plus retourner à l’école lorsqu’elle rouvre ses portes. Souvent, elles se seront livrées à une activité économique, généralement peu rentable et peu durable dès le primaire, et tombent régulièrement enceintes en secondaire.
Mireille Rabenoro a ainsi tenu à interpeller les opinions sur les conséquences néfastes de la grève des enseignants sur l’avenir de nos progénitures, qui se voient priver de leur Droit à cause de la conjoncture. Nul n’est sans savoir que l’éducation est la base même du développement. Or, ce qui se passe actuellement dans le pays tend à compromettre l’avenir de nos progénitures.

L.R

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