CNIDH : “La vindicte populaire ne devra pas devenir une culture”

La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) ne cesse de se manifester pour faire valoir sa vocation principale.

La Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (CNIDH) a approuvé les récentes décisions du gouvernement, qu’elle qualifie de dispositions encourageantes pour le respect des Droits de l’homme. Une conférence de presse a été donnée à cet effet hier par les représentants de cette institution en charge des Droits de l’homme, à Antsahavola. Une occasion pour elle de témoigner de sa considération de la prise de responsabilité du ministère de la Sécurité publique suite à la fusillade controversée d’Ampefiloha et Antsahamanitra, et qui s’est soldée par l’emprisonnement de l’agent accusé d’avoir «exécuté» le bandit, qui se trouvait déjà hors d’état de nuire. La CNIDH à félicité la Police nationale pour la compétence et la bravoure démontrées par ses éléments dans la lutte contre la criminalité organisée pour défendre les citoyens.
Cependant, cette institution demande instamment au ministre de la Justice de faire en sorte que l’inspecteur de police stagiaire concerné soit jugé dans les meilleurs délais et que la décision de justice qui en résultera soit portée à la connaissance du public aussitôt. Incontournable, estime la CNIDH, qui a soulevé l’importance de restaurer la confiance entre la population et les autorités. Cette entité encourage ce genre de prise de responsabilité afin de prévenir les faits de corruption et de corporatisme au sein des forces armées, principaux facteurs de vindictes. Pour la CNIDH, la société s’expose à un danger latent avec la recrudescence du phénomène de justice populaire, lequel est susceptible de devenir une pratique courante s’il tend à être légitimé. Cette institution en charge des droits de l’homme a également exhorté les autorités compétentes à mettre un terme à l’impunité. La prise de mesures à travers d’adoption de sanctions constitue la meilleure des solutions.
La CNIDH a profité de cette occasion pour encourager le gouvernement à poursuivre, à intensifier et à généraliser les efforts concédés par les 3 départements ministériels en charge de la défense et de la sécurité pour éradiquer l’impunité de leurs éléments nocifs, condition essentielle à la restauration de la confiance de la population envers ses institutions.

L.R

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