Commerce illicite de bois précieux : Madagascar perd 500 millions USD par an

Commerce illicite de bois précieux  : Madagascar perd 500 millions USD par an

Les pillages et les trafics de nos ressources naturelles dont le bois précieux se poursuivent en dépit des actions et dispositions entreprises pour protéger notre environnement.

“Madagascar a essuyé une perte estimée à 500 millions de USD en l’espace de 15 années (2000 à 2015) à cause du commerce illicite de bois précieux” a annoncé Cynthia Ratsimbazafy, responsable du programme Traffic hier, lors de la restitution officielle du « Rapport sur le commerce et l’exploitation de bois précieux » au ministère de l’Environnement, hier, à l’hôtel du Louvre d’Antaninarenina.
D’après ce document élaboré par le WWF, avec l’appui financier de l’USAID, les enquêtes réalisées ont permis de révéler que des 152 000 tonnes de bois exportées, composés notamment de bois de rose et de palissandre, 63% ont été effectués dans des conditions illicites, dont 50% durant la période transitoire, entre 2009 et 2011.
Une étude des dossiers des opérations effectuées a permis de déterminer que la Chine figurait parmi les destinations privilégiées dans la chaîne d’exportation. Les séries de transactions ont uniquement bénéficié à une poignée de personnes sans scrupules et les sommes colossales obtenues n’ont pas été déclarées à l’administration publique, ni versées dans la trésorerie de l’Etat malgache.
La restitution de ce rapport s’inscrit dans la mise en oeuvre du plan d’action du CITES à Madagascar, ayant notamment trait à la préservation de notre biodiversité. La cérémonie de restitution de ce document a, en outre, été l’occasion pour les différentes entités œuvrant à la protection de l’environnement de procéder à une évaluation de la situation, de récolter les suggestions en vue d’optimiser les stratégies à adopter dans la protection de l’environnement en général, de mettre en œuvre et de réviser les cadres juridiques régissant le domaine, entre autres. Cette action s’inscrit, par la même occasion, dans le cadre du programme de préservation des ressources naturelles de Madagascar, financé par l’USAID à 2,5 millions d’USD.

   L.R

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