Alors que la mesure de confinement semble prolongée après le maintien de l’Etat d’Urgence Sanitaire, certains phénomènes sociaux ont tendance à faire surface dans certains quartiers, généralement qualifiés de « chauds » ou « sensibles ». Phénomène généralement alimenté par une récession économique sans précédente, touchant les classes sociales les plus vulnérables et qui commencent à crier famine, à défaut d’activités pécuniaires. La tension commence visiblement à monter auprès d’une frange de la population.
Ce fut notamment le cas à Ambavahaditokana Itaosy, ou encore à Andavamamba. A Itaosy, le 17 avril 2020 dernier, ce sont les marchands informels qui ont manifesté leur frustration par rapport à un contexte économique déficitaire impactant les foyers vulnérables. Situation qui s’est visiblement soldée par une altercation avec les forces de l’ordre, contraints de faire usage de la force afin de restaurer l’ordre et faire ainsi respecter la mesure de confinement. Si un groupe d’individus a été appréhendé pour avoir bloqué la route en dressant des barrages, d’autres ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène et sommés de rentrer chez eux.
La semaine dernière à Andavamamba, ce sont les dockers, les marchands ambulants ainsi que les personnes ayant l’habitude de travailler à temps partiels qui ont commencé à se regrouper dans la rue dans le but de manifester leur consternation à défaut de pouvoir subvenir à leurs familles. Ils ont également été dispersés à coups de gaz lacrymogènes.
Dans tous les cas, les autorités compétentes maintiennent que la restriction est indispensable afin de protéger la population de l’épidémie de covid-19.
L.R
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