Conjoncture : Divorce consommé entre Rajoelina et Hery R.
Andry Rajoelina a misé sur Hery Rajaonarimampianina lors des présidentielles de 2013, sauf que son parti avait son propre candidat en la personne de Edgard Razafindravahy. Une manoeuvre qui s’est retournée contre lui en fin de compte…
La relation entre le Président Hery Rajaonarimampianina et l’ancien Président de la Transition, Andry Rajoelina, se dégrade de jour en jour. Les proches de ces deux hommes parlent de divorce consommé. Les critiques des proches de l’ancien homme fort de la Transition à l’endroit du régime actuel se sont intensifiées suite au contentieux qui dure maintenant depuis une année.
En effet, les nominations de Kolo Roger et du Général Jean Ravelonarivo à la tête du gouvernement font partie des actes qui ont provoqué le malaise entre l’ancien Président de la Transition et son ancien ministre des finances, élu Président de la République. Andry Rajoelina dénonce à travers ces deux nominations des violations de l’article 54 de la constitution alors qu’il estime détenir la majorité à l’Assemblée Nationale par le biais du Mapar. Un argument rejeté par la Haute Cour Constitutionnelle qui a approuvé les décisions de nomination des deux Premiers ministres.
L’appui d’une partie des députés Mapar au Chef de l’État a contribué également à la désaffection entre les deux hommes. Le groupement politique fondé et présidé par Andry Rajoelina est divisé en 3 au sein de l’Assemblée Nationale. Les groupes parlementaires Mapar 2 et Mapar 3 se sont désolidarisés de leur entité d’origine et ont refusé de s’opposer au régime Rajaonarimampianina. En représailles, Christine Razanamahasoa, la coordonnatrice du Mapar, a engagé une procédure de déchéance contre ces parlementaires « dissidents » qui n’ont pas respecté les lignes du parti, selon la requête engagéee auprès de la HCC. Cette dernière s’est exprimée sur le sujet et a rejeté la requête de déchéance en maintenant à leur place les 07 députés incriminés.
En gros, les proches de l’ancien Président de la Transition se sentent trahis par les dirigeants actuels qui ont, selon eux, ignoré, voire, rejeté les propositions et les projets concoctés et avancés ensemble lors de la campagne présidentielle de 2013. Les députés du Mapar 2 et 3, eux, estiment que c’est plutôt l’équipe de l’ancien Chef de la Transition qui a rompu le deal en refusant de soutenir le président Hery Rajaonarimampianina jusqu’à la fin de son mandat alors que c’est ce qui a été convenu.
Marc A.
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