Conjoncture : Les “quatres” happés par la trappe du changement

Conjoncture : Les “quatres” happés par la trappe du changement

Hery Rajaonarimampianina est le Président de la République élu en toute légalité et légitimité. Il tient les rênes du pays. C’est un fait. Mais cela ne signifie pas pour autant que les anciens chefs d’Etat n’ont plus voix au chapitre…

Les 4 anciens Chefs d’États observent un silence total après l’installation du nouveau Président de la République d’une part, mais également après la formation du nouveau gouvernement, d’autre part.
Désirant rompre avec le passé, le nouveau Président de la République a opté pour l’inclusion des nouvelles structures politiques dans l’appareil de l’État et donner une chance à ces dernières de s’épanouir. Seules les formations inscrites lors des dernières élections sont prises en compte.
Depuis maintenant 5 mois, Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy sont restés muets. Aucun d’entre eux ne s’est manifesté quant à l’évolution de la situation politique actuelle. Aucun soutien effectif de ces derniers au nouveau Chef de l’État n’a été constaté officiellement jusqu’à présent.
Les deux ex Chefs d’État, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, n’ont pas réussi à placer leurs hommes au sein du nouveau gouvernement. Les partisans de ces deux personnalités respectées sur le continent africain, campent sur leur initiative d’organiser un sommet de réconciliation nationale.
Marc Ravalomanana, pour sa part, a réussi à placer un seul de ses hommes dans le nouveau gouvernement. Sa mouvance jouit, en revanche, d’une représentation considérable au sein de l’Assemblée Nationale avec 20 députés.
De son côté, Andry Rajoelina, le chef de file du groupement politique MAPAR, demeure en mode « off » depuis la formation du gouvernement Kolo. Les membres de son groupement, du moins ceux qui lui étaient les plus fidèles, n’ont pas pu accéder dans les structures étatiques du gouvernement comme dans le bureau permanent de l’Assemblée Nationale.
Tous ces signaux témoignent de la volonté du Chef de l’État et de son gouvernement d’aller de l’avant et d’asseoir le changement dans le pays. Les membres du gouvernement ainsi que les collaborateurs du Président et de son Premier ministre sont maintenant contraints de redoubler d’efforts pour assurer le changement tant escompté par le peuple malgache et aboutir ainsi au redécollage de Madagascar.

Marc A.

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