Conjoncture : Marc Ravalomanana n’exclut pas un accord politique avec Rajoelina
L’intérêt de la nation prime avant tout, selon Marc Ravalomanana, ancien Président de la République. En effet, il a affirmé devant les journalistes qu’il n’exclut aucunement un accord politique avec Rajoelina, lors d’un point de presse, hier.
“Je suis prêt à conclure un accord avec Rajoelina si c’est dans l’intérêt national de la Nation”, a répondu Marc Ravalomanana hier aux questions des journalistes. L’ancien président la République a souligné que conclure un accord n’est pas un problème, si cet accord sera respecté par les signataires et si celui-ci sera favorable au peuple malgache.
Face aux manœuvres politiques destinées à l’éliminer de la course présidentielle, Marc Ravalomanana a seulement rétorqué qu’il laissera la population en décider. Par ailleurs, il a nié catégoriquement sur la candidature de sa épouse, Lalao Ravalomanana à l’élection présidentielle si sa candidature n’est pas retenue. Il insiste qu’il n’y a pas de raison de l’évincer de cette élection puisque la Communauté internationale a déjà exigé une élection inclusive et libre à Madagascar.
Toujours dans ce cadre politique, interrogé sur sa «relation» avec le Président Hery Rajaonarimampianina, Marc Ravalomanana a juré «qu’il n’y en avait pas et il n’y a pas» d’accord conclu entre les deux politiciens que ce soit dans la conjoncture actuelle ou pour son arrivée dans le pays. Il a rappelé que seule la mise en œuvre de l’accord effectué avec la SADC l’a permis à rentrer au pays.
Dernièrement, la Justice a décidé de geler ses comptes bancaires suite à l’affaire du 07 Février 2009. Il a décidé de ne pas réagir à ce verdict étant donné qu’il ne reconnaît pas cette décision. «Mon jugement était prononcé par contumace et le verdict ne m’était pas notifié. D’ailleurs, le Tribunal qui a jugé l’affaire n’était pas compétent puisqu’un Président de la République doit être jugé par la Haute Cour de Justice HCJ qui n’est toujours pas mise en place jusqu’à aujourd’hui. Je réfute alors les accusations selon lesquelles je ne peux pas me présenter aux élections étant donné que je suis condamné », a-t-il souligné.
En ce qui concerne l’incident de Toliara, où des individus ont brandi des pancartes pour l’empêcher d’entrer au Magro, il a souligné qu’il est habitué à ce genre de « magouille » mais qu’il a été seulement surpris.
Marc Ravalomanana a profité de cette rencontre avec la presse pour dénoncer l’insécurité grandissante dans le pays, la hausse du coût de la vie et les exportations de bois qui se poursuivent toujours.
Sidonie R.
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