Conjoncture : Ravalomanana rompt tout dialogue avec le PRM
Sans doute las de son long exil en Afrique du Sud et, pendant ce temps, contrarié par les attitudes du régime, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana veut changer son fusil d’épaule. Loin d’être désabusé, Marc Ravalomanana compte certainement réagir d’une autre manière.
Les hostilités sont ouvertes entre l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana et l’actuel Président de la République Hery Rajaonarimampianina. Marc Ravalomanana avait martelé, samedi dernier, lors de son intervention téléphonique depuis l’Afrique du Sud, qu’il n’accorde plus son soutien au régime en place, dirigé par Hery Rajaonarimampianina. Marc Ravalomanana n’a pas caché sa déception du déroulement des événements, sentiment qu’il partage d’ailleurs avec la Communauté Internationale, d’après ses dires.
L’ancien président en exil parle d’une hypocrisie de la part de ce régime qui dit « prôner le processus démocratique ». « Ma patience a ses limites !», s’est-il exclamé pour rappeler que son passeport est toujours bloqué au niveau des instances étatiques malgaches.
L’exilé d’Afrique du Sud a réaffirmé sa volonté de revenir au pays lors de son intervention de samedi dernier devant ses partisans rassemblés au Magro de Behoririka. Toutefois, il admet qu’il n’y a plus aucun espoir pour que ce projet se concrétise si cela ne dépendait que du gouvernement actuel.
Marc Ravalomanana veut multiplier les négociations avec la Communauté Internationale pour concrétiser son retour au pays. L’ancien président de la République a fait savoir qu’il devra rencontrer le Président sud-africain Jacob Zuma cette semaine, non pas uniquement pour discuter de son retour au pays, mais également pour évoquer la conjoncture politique de Madagascar.
Si l’on suit la logique de l’évolution de la situation, la mouvance Ravalomanana serait en passe de basculer dans le camp de l’Opposition. En dépit de cette déclaration de guerre contre le régime Hery Rajaonarimampianin, la position politique de la mouvance Ravalomanana reste transitoire. Cette mouvance n’est toujours pas déclarée opposante au niveau de l’Assemblée Nationale et ne quitte pas pour autant le Gouvernement.
Lors de son intervention de samedi dernier, l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra n’avait donné aucune consigne particulière à ses partisans membres des institutions de la République. Roland Ravatomanga, lui, a indiqué la semaine dernière qu’il assume toujours les fonctions de chef de délégation de cette mouvance jusqu’à nouvel ordre.
Vola R
